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Prophètes et Rois
cas particulier. Il attira l’attention du peuple sur les événements qui
s’étaient déroulés sous le règne d’Achaz. Il leur rappela le message
que le Seigneur avait alors adressé à Israël pour réprimer sa cruauté
et son oppression. Les enfants de Juda avaient été livrés, à cause de
leur idolâtrie, entre les mains de leurs frères plus idolâtres encore, le
peuple d’Israël. Celui-ci, dans sa fureur, était allé jusqu’à tuer, au
cours d’une bataille, des milliers d’hommes de Juda, et à capturer les
femmes et les enfants pour en faire des esclaves, ou pour les vendre
aux païens.
A cause des péchés de Juda, Dieu n’intervint pas pour empêcher
cette horreur. Mais par le prophète Oded, il condamna sévèrement
les exploits cruels de l’armée victorieuse. “Vous pensez maintenant,
dit l’homme de Dieu, faire des enfants de Juda et de Jérusalem vos
serviteurs et vos servantes ! Mais vous, n’êtes-vous pas coupables
envers l’Eternel, votre Dieu
?” Oded déclara au peuple d’Israël que
son injustice et son oppression lui avaient attiré le jugement du ciel,
que la colère divine s’était embrasée contre lui.
Après avoir entendu ces paroles, les guerriers libérèrent les cap-
tifs et apportèrent leur butin devant les chefs et toute l’assemblée.
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Alors certains principaux de la tribu d’Ephraïm “prirent les captifs ;
ils employèrent le butin à vêtir tous ceux qui étaient nus, ils leur
donnèrent des habits et des chaussures, ils les firent manger et boire,
ils les oignirent, ils conduisirent sur des ânes tous ceux qui étaient
fatigués, et ils les amenèrent à Jéricho, la ville des palmiers, auprès
de leurs frères
.
Néhémie et d’autres Juifs avaient racheté certains captifs vendus
aux païens. L’homme de Dieu mit en contraste cette manière de faire
avec celle des riches qui, pour l’appât du gain, asservissaient leurs
frères pauvres. “Ce que vous faites n’est pas bien, leur dit-il. Ne
devriez-vous pas marcher dans la crainte de notre Dieu, pour n’être
pas insultés par les nations nos ennemies ?”
Néhémie expliqua au peuple qu’étant investi de l’autorité du roi
de Perse, il aurait pu lui-même réclamer des fonds importants pour
son compte personnel. Au lieu de cela, non seulement il n’était pas
rentré en possession de ce qui lui appartenait, mais il avait donné
3.
2 Chroniques 28 :10
4.
2 Chroniques 28 :15