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Patriarches et Prophètes
Portes, élevez vos voûtes !
Élevez-les, portes éternelles !
Et le Roi de gloire entrera.
A nouveau se fit l’interrogation joyeuse :
Qui est-il, ce Roi de gloire ?
Et la voix de la multitude, s’élevant comme le mugissement de
la mer, répondit avec enthousiasme :
C’est l’Éternel des armées ;
C’est lui, le Roi de gloire
Les portes de la ville s’ouvrirent alors toutes grandes. Le cortège
y pénétra, et l’arche fut déposée avec respect sous la tente érigée
pour la recevoir. Dans l’enceinte sacrée, on éleva des autels pour les
sacrifices. La fumée des offrandes de prospérité et des holocaustes,
comme les nuées d’encens qui accompagnaient les prières et les ac-
tions de grâces d’Israël, montèrent vers le ciel. Le service terminé, le
roi prononça lui-même une bénédiction sur tout le peuple. Puis, avec
une munificence toute royale, il fit distribuer des rafraîchissements à
la multitude. Toutes les tribus d’Israël avaient été représentées dans
la célébration de cette journée, qui fut la plus solennelle du règne de
David.
Les derniers rayons du soleil baignaient le tabernacle d’une
douce lumière quand David, plein de reconnaissance envers Dieu à
la pensée de voir le symbole de sa présence reposer tout près du trône
d’Israël, dirigea ses pas vers son palais “pour bénir sa maison”. Mais
un membre de son foyer avait été témoin de ces réjouissances et avait
éprouvé des sentiments tout différents. “Comme l’arche de l’Éternel
faisait son entrée dans la cité de David, Mical, fille de Saül, regarda
par la fenêtre ; elle vit David qui sautait et dansait devant l’Éternel,
et elle en ressentit pour lui du dédain.” Dans son amertume, elle ne
put attendre que David fût rentré au palais. Elle alla à sa rencontre
et répondit à son aimable salutation par des paroles d’une mordante
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ironie : “Comme le roi d’Israël s’est fait honneur aujourd’hui en se
donnant en spectacle aux servantes de ses serviteurs, ainsi que le
ferait un homme de rien !”
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Psaumes 24 :7-10