Page 653 - Patriarches et Proph

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Le règne de David
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Convaincu que sa femme avait déshonoré le service de Dieu,
David lui répondit sévèrement : “C’est en présence de l’Éternel,
qui m’a choisi de préférence à ton père et à toute sa maison, en
m’instituant chef d’Israël, le peuple de l’Éternel, que j’ai dansé !
Je m’abaisserai davantage encore, je m’humilierai à mes propres
yeux ; et pourtant je n’en serai pas moins honoré par les servantes
dont tu parles.” La censure de David fut confirmée par Dieu. Comme
punition de son orgueil et de son dédain, “Mical n’eut point d’enfants
jusqu’au jour de sa mort”.
Les cérémonies solennelles du transfert de l’arche firent sur le
peuple une impression profonde et durable. Elles éveillèrent un
nouvel intérêt pour les services du tabernacle et firent naître un
nouveau zèle pour le Seigneur. Ces impressions, David s’efforça par
tous les moyens de les approfondir. Le chant faisant désormais partie
du service divin, le roi composa des psaumes destinés à être chantés
non seulement par les Lévites dans les solennités du sanctuaire,
mais aussi par le peuple lors de ses trajets vers l’autel national, à
l’occasion des fêtes annuelles. Ces cantiques eurent pour résultat de
délivrer la nation hébraïque de l’idolâtrie.
Sauf l’arche sainte, le tabernacle construit par Moïse, avec tout
ce qui appartenait au service du sanctuaire, était encore à Guibéa.
David, qui avait formé le dessein de faire de Jérusalem le centre
religieux de la nation et qui s’y était fait construire un palais, jugea
qu’il n’était pas convenable que l’arche demeurât sous une tente. Il
décida de lui construire un temple dont la magnificence exprimerait
la reconnaissance d’Israël envers Dieu qui les honorait de sa présence
constante. Il communiqua son projet à Nathan, le prophète. Celui-ci
lui donna cette réponse encourageante : “Va, fais tout ce que tu as à
cœur de faire, car l’Éternel est avec toi
Cette même nuit, Nathan recevait un message l’informant que le
privilège de construire une maison à l’Éternel était réservé à un autre
que David, mais sans que celui-ci dût cesser, pour cela, d’être l’objet
de la faveur divine. Voici quel était ce message : “Ainsi a dit l’Éternel
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des armées : Je t’ai pris au milieu des pâturages où tu gardais les
brebis, pour faire de toi le conducteur de mon peuple d’Israël. J’ai
été avec toi dans toutes tes entreprises. J’ai exterminé devant toi tous
* .
Voir
2 Samuel 7