Page 455 - Patriarches et Proph

Basic HTML Version

La prise de Jéricho
451
exigeaient l’exécution sommaire de ces êtres rebelles au Seigneur et
adversaires de l’homme.
“C’est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent
” Avec
quelle facilité avaient été renversées, par les armées célestes, les
fortifications de cette cité orgueilleuse qui, quarante ans plus tôt,
avaient terrifié les espions incrédules ! Le Puissant d’Israël avait dit :
“J’ai livré entre tes mains Jéricho.” Et devant cette parole, la superbe
humaine s’était évanouie.
Le chef de l’armée de l’Éternel n’était entré en communication
qu’avec Josué. En ne se révélant pas à l’assemblée, il la laissait
libre de croire aux paroles de son chef ou d’en douter, d’obéir aux
ordres divins reçus par lui ou de les rejeter. Le peuple ne voyait pas
l’armée d’anges qui l’entourait sous les ordres du Fils de Dieu. Il
aurait pu faire ce raisonnement : “Quels mouvements insensés que
ceux-ci, et combien est ridicule l’idée de faire chaque jour le tour
des murailles de la ville, en embouchant des trompettes de cornes
de bélier, comme si cela pouvait avoir un effet quelconque sur ces
massives fortifications !” Or, c’était précisément pour affermir la
foi des Israélites que ces circuits répétés avaient été ordonnés. Ils
devaient apprendre que leur force ne résidait pas dans la valeur ou
la sagesse humaines, mais uniquement dans le Dieu de leur salut. Ils
[474]
devaient s’habituer à ne s’appuyer que sur le bras de leur divin chef.
Dieu est prêt à faire de grandes choses pour ses enfants. Il viendra
infailliblement au secours de ceux qui s’abandonnent entièrement à
lui et lui obéissent. La raison pour laquelle son peuple est si faible,
c’est qu’il se confie trop en lui-même et ne donne pas au Seigneur
l’occasion de manifester sa puissance.
Après un court répit, Josué résolut d’attaquer Aï, petite ville de
ravines, à quelques kilomètres à l’ouest de la vallée du Jourdain.
Les espions qui y furent envoyés revinrent en disant que ses habi-
tants étaient peu nombreux et qu’il suffirait d’un petit contingent
d’hommes pour la prendre. La grande victoire que Dieu venait de
donner à Israël l’avait rempli de confiance en lui-même. Le pays de
Canaan lui avait été promis, mais il oubliait que le succès lui venait
d’en haut. Il regardait ses ennemis avec mépris et commençait à se
* .
Hébreux 11 :30