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Balaam
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la création (inférieure) soupire, et qu’elle est comme en travail
.
La chute de l’homme a condamné à la souffrance et à la mort non
seulement le genre humain, mais aussi les animaux. Il est donc
raisonnable que l’homme s’efforce d’atténuer plutôt que d’aggraver
les douleurs qu’il a attirées sur les créatures de Dieu.
Celui qui brutalise les bêtes parce qu’il les tient sous son pouvoir
est à la fois un lâche et un tyran. C’est manifester un esprit satanique
que de faire souffrir soit les hommes soit la création animale. Bien
des gens s’assurent que leur cruauté ne viendra pas au jour parce
qu’une pauvre bête muette ne pourra les accuser. Mais si leurs yeux,
comme ceux de Balaam, pouvaient s’ouvrir, ils verraient un ange de
Dieu prendre note de leur conduite. Tous les actes de ce genre font
partie d’un dossier et sont conservés pour le jour où le jugement de
Dieu s’exercera contre les tortionnaires de ses créatures.
Quand Balaam vit le messager de l’Éternel, il s’écria, terrifié :
“J’ai péché ; car je ne savais pas que tu t’étais posté sur le chemin
pour m’arrêter ; et maintenant, si tu me désapprouves, je m’en re-
tournerai.” Dieu le laisse continuer son voyage, tout en lui donnant
à entendre que ses paroles lui seront dictées par la puissance cé-
leste. Car il va prouver à Moab d’une manière bien frappante que
les Hébreux sont sous sa protection, en montrant à ce peuple la
complète impuissance de Balaam pour prononcer une malédiction
contre Israël.
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Apprenant l’approche du prophète, le roi de Moab, accompagné
d’une suite nombreuse, alla le recevoir à la frontière de son royaume.
Il lui exprima l’étonnement que lui avaient causé ses délais, eu égard
aux somptueux présents qu’il lui réservait. Balaam répondit : “Tu le
vois, je suis venu vers toi ; mais puis-je de moi-même dire quoi que
ce soit ? Je dirai ce que Dieu me mettra dans la bouche.” Mais cette
restriction l’inquiétait fort, car il craignait de voir s’écrouler l’objet
de ses convoitises.
Accompagné des principaux dignitaires de la couronne, Balak
escorta Balaam en grande pompe à “Ba-moth-Baal, d’où il pût voir
jusqu’aux dernières lignes du camp d’Israël”. Debout sur la hau-
teur, Balaam embrasse d’un seul regard tout le camp du peuple élu !
Comme les Israélites se doutent peu de ce qui se passe tout près
* .
Romains 8 :22