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Patriarches et Prophètes
pouvait servir de symbole à la pureté parfaite de “l’Agneau sans
défaut et sans tache
qui allait venir.
Les sacrifices étaient également une figure de la perfection
morale à laquelle doivent aspirer et parvenir les enfants de Dieu.
L’apôtre Paul y fait allusion dans cette parole : “Je vous exhorte
donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en
sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre culte raison-
nable
” De même, en nous consacrant au Seigneur, nous devons
nous efforcer de rendre aussi parfaite que possible l’offrande que
nous lui présentons. Dieu n’agrée rien de moins que ce que nous
pouvons lui apporter de meilleur. Ceux qui l’aiment de tout leur
cœur désireront lui offrir leurs plus belles forces, et cela en mettant
toutes leurs facultés en harmonie avec les lois divines.
C’était lors de l’offrande quotidienne de l’encens que le prêtre
s’approchait le plus près de Dieu. Comme le voile intérieur du
sanctuaire ne montait pas jusqu’au plafond, la gloire de l’Éternel
siégeant sur le propitiatoire éclairait en partie le lieu saint à la vue du
prêtre qui offrait l’encens en face de l’autel. Au moment où le nuage
d’encens s’élevait de l’autel d’or et où la gloire divine descendait sur
le propitiatoire, il arrivait souvent qu’elle débordait du lieu très saint
jusque dans le lieu saint, au point que l’officiant était obligé de se
retirer vers le voile de sortie. De même que dans le rituel symbolique
le prêtre dirigeait par la foi son regard vers le propitiatoire qu’il ne
voyait pas, ainsi le peuple de Dieu doit maintenant adresser ses
prières à Jésus-Christ qui, bien qu’invisible à l’œil de la chair, plaide
en sa faveur dans le sanctuaire céleste.
L’encens qui montait avec les prières d’Israël représente les
mérites et l’intercession du Sauveur, ainsi que sa parfaite justice
imputée au pécheur par la foi, et qui seule peut faire agréer le culte
qu’il offre à son Dieu. En outre, s’il y avait devant le voile du lieu
très saint un autel de perpétuelle intercession, il y avait aussi, devant
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le voile du lieu saint, un autel de continuelle expiation. Enfin, comme
c’était par les symboles du sang et de l’encens que l’on pouvait s’ap-
procher de Dieu, c’est par l’intermédiaire de notre grand Médiateur
* .
1 Pierre 1 :19
* .
Romains 12 :1