Le sanctuaire et son rituel
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aux vêtements ou à l’attitude des prêtres devait éveiller chez les
spectateurs le sentiment de la sainteté de Dieu, du caractère sacré de
son culte et de la pureté qu’il exige de ceux qui se présentent devant
lui.
Comme le sanctuaire lui-même, les rites qui s’y accomplissaient
par le ministère des prêtres devaient être “l’image et l’ombre des
choses célestes
. Ces rites revêtaient une grande importance. Dieu
donna à leur égard les instructions les plus précises et les plus expli-
cites. Les cérémonies du sanctuaire se divisaient en deux parties :
le service quotidien et le service annuel. Le service quotidien s’ac-
complissait à l’autel des holocaustes, dans le parvis du tabernacle et
dans le lieu saint, tandis que le service annuel se déroulait dans le
lieu très saint.
A part le grand prêtre, aucun mortel ne pouvait pénétrer dans
la pièce intérieure du tabernacle. Une fois par an, et cela après
une préparation sévère et solennelle, ce haut dignitaire entrait en
tremblant devant Dieu pour y procéder, devant le propitiatoire, à
l’expiation des péchés d’Israël. Dieu apparaissait alors dans la nuée
de gloire. Au-dehors, la foule attendait dans le silence et la prière.
Lorsque le séjour du grand prêtre dans le lieu très saint se prolongeait
au-delà du temps accoutumé, l’effroi s’emparait du peuple qui se
demandait si, à cause de ses péchés ou de ceux du prêtre, celui-ci
n’avait pas été terrassé par la gloire de Dieu.
Le service quotidien se composait de l’holocauste du matin et du
soir, de l’offrande de l’encens sur l’autel d’or, ainsi que de sacrifices
offerts par des particuliers pour des péchés personnels. Il y avait
également un rituel pour les sabbats, les nouvelles lunes et les fêtes
annuelles.
Chaque matin et chaque soir, on offrait sur l’autel un agneau
d’un an et des gâteaux pour signifier la consécration quotidienne de
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la nation à l’Éternel, comme pour réclamer le bénéfice du sang expia-
toire du Rédempteur promis. Dieu ayant expressément recommandé
que chaque offrande fût “sans défaut
, toutes les bêtes des sacri-
fices devaient être examinées par les prêtres, qui refusaient celles
qui avaient une tare quelconque. Seule une offrande “sans défaut”
* .
Hébreux 8 :5
* .
Exode 12 :5