Page 215 - Patriarches et Proph

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Moïse
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militaires, il devint le favori des armées égyptiennes ; il était univer-
sellement considéré comme un homme extraordinaire. Satan était
battu. Dieu avait fait servir à la formation et à l’éducation du libéra-
teur de son peuple le décret même qui vouait les enfants hébreux à
la mort.
Des anges apprirent aux anciens d’Israël que le temps de leur
délivrance approchait et que Moïse était l’homme dont Dieu allait
se servir pour accomplir cette œuvre. Il fut lui-même avisé par des
êtres célestes que le Seigneur l’avait désigné pour briser les fers de
son peuple. Mais, supposant que cette œuvre devait s’accomplir par
la force des armes, il en conclut qu’il était chargé de conduire les Is-
raélites à la guerre contre les armées égyptiennes. Dans cette pensée,
il se surveilla de crainte que son attachement pour sa mère adoptive
ou pour le Pharaon ne devînt un obstacle à l’accomplissement de la
volonté divine.
En vertu des lois, on ne pouvait occuper le trône du Pharaon
sans appartenir à la caste sacerdotale. En conséquence, en sa qualité
d’héritier présomptif, Moïse dut être initié aux mystères de la reli-
gion nationale. Il les étudia avec un zèle infatigable ; mais on ne put
jamais le déterminer à sacrifier aux faux dieux. Il fut alors averti que
s’il persistait dans la foi hébraïque, sa déchéance serait prononcée
par la princesse. Mais il demeura inflexible dans sa décision de ne
rendre hommage qu’au seul Dieu créateur des cieux et de la terre.
Dans ses discussions avec les prêtres et le peuple, il démontrait com-
bien était insensée la vénération superstitieuse qu’ils accordaient à
des objets inanimés. Personne ne pouvait réfuter ses arguments ni
changer sa manière de voir. On toléra momentanément sa fermeté,
en raison de sa haute situation et de la faveur dont il jouissait tant à
la cour que parmi le peuple.
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“C’est par la foi que Moïse, devenu grand, renonça au titre de
fils de la fille du Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple
de Dieu que de jouir, pour un peu de temps, des délices du péché ;
il considérait l’opprobre du Christ comme une richesse plus grande
que les trésors de l’Égypte, parce qu’il regardait à la rémunération
Moïse était capable d’occuper un rang élevé parmi les grands de
la terre ; il pouvait briller à la cour du plus glorieux empire et en
* .
Hébreux 11 :24-26