Page 161 - Patriarches et Proph

Basic HTML Version

L’exil de Jacob
157
d’une délivrance ou que nous parviennent des faveurs nouvelles et
inattendues, notre gratitude devrait monter vers Dieu non seulement
en paroles, mais, à l’exemple de Jacob, en dons et en offrandes en
faveur de sa cause. Recevant constamment les bienfaits de Dieu,
nous devons toujours être disposés à donner pour sa cause.
“Je te paierai la dîme de tout ce que tu me donneras”, avait
dit Jacob
Pouvons-nous, nous qui goûtons la pleine lumière de
l’Évangile et tous ses privilèges, nous contenter de donner moins
que ceux qui vivaient sous une dispensation moins favorisée ? Nos
obligations ne sont-elles pas, au contraire, d’autant plus grandes que
nous avons reçu davantage ? Et cependant, combien chiches sont
nos évaluations ! Qu’ils sont misérables et mesquins les calculs ma-
thématiques avec lesquels nous mesurons notre temps, notre argent,
notre amour, au regard d’un don, d’un amour incommensurable !
Des dîmes pour Jésus-Christ ! Pour un sacrifice infini ! Du haut de sa
croix, Jésus nous demande un don total et sans réserve. Tout ce que
nous sommes, tout ce que nous avons doit être consacré au Seigneur.
Animé d’une foi nouvelle et durable à l’égard des promesses
divines, convaincu de la présence et de la protection des anges, Jacob
reprit son voyage dans la direction du “pays des fils de l’Orient
.
Mais quelle différence entre son arrivée dans ce pays et celle du
messager d’Abraham, près de cent ans auparavant ! Le serviteur
s’était présenté entouré d’une suite voyageant à dos de chameaux, et
apportant avec lui de riches présents en or et en argent. Le petit-fils
arrivait seul, les pieds endoloris, avec, pour tout trésor, un bâton. De
même qu’avait fait le serviteur d’Abraham, Jacob s’arrête auprès
d’un puits, où il rencontre Rachel, la fille cadette de Laban, son oncle.
Mais cette fois, c’est lui qui roule la pierre et se met à abreuver les
troupeaux. S’étant fait connaître, il est reçu sous le toit de son parent.
[167]
Un séjour de quelques semaines révèle sa diligence et sa valeur, et
on le presse de rester, la main de Rachel lui étant promise en retour
de sept années de service.
Dans les temps primitifs, la coutume voulait qu’avant la ratifi-
cation d’un contrat de mariage, le fiancé versât entre les mains de
son futur beau-père, à titre de garantie, une certaine somme d’argent
* .
Genèse 28 :22
* .
Genèse 29 :1