Page 99 - Le Foyer Chr

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Obligations mutuelles
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Christ seul qu’elle doit se soumettre entièrement, lui qui, au prix
inestimable de sa vie, l’a rachetée et l’a élevée au rang d’enfant de
Dieu. Celui-ci lui a donné une conscience, qui ne saurait être ignorée
impunément. Sa propre personnalité ne peut se fondre dans celle
de son mari, car elle appartient au Christ par droit de rachat. C’est
une erreur de prétendre qu’en vertu d’une soumission aveugle elle
doive en toutes choses accomplir exactement ce que son mari lui
demande, alors qu’elle sait qu’en agissant de la sorte, elle causerait
un préjudice à son corps et à son esprit, qui ont été délivrés de
l’esclavage de Satan. Au-dessus d’elle, il y a son Rédempteur, dont
la volonté passe avant celle de l’époux ; et son obéissance à son mari
doit se faire selon les ordres de Dieu — “comme il convient dans le
Seigneur”.
Lorsque les maris exigent de leurs épouses une soumission com-
plète, en déclarant qu’elles n’ont ni opinion ni initiative à faire
valoir dans le foyer, et qu’elles n’ont qu’à obéir implicitement, ils les
mettent dans une situation que l’Ecriture n’admet pas. En interpré-
tant la Bible comme ils le font, ils dénaturent le but de l’institution du
mariage. Ils agissent de la sorte uniquement pour exercer une auto-
rité arbitraire, qui ne peut être invoquée comme une prérogative leur
appartenant. Mais voici la suite du conseil de l’apôtre (
Colossiens
3 :19
) : “Maris, aimez vos femmes, et ne vous aigrissez pas contre
elles.” Pourquoi le mari aurait-il de l’animosité envers son épouse ?
S’il découvre éventuellement que sa femme commet des erreurs et
qu’elle a de nombreux défauts, s’aigrir contre elle n’apportera pas
de remède au mal.
Les femmes soumises à leurs maris dans la mesure où ceux-
ci sont soumis au Christ
— Parce qu’ils n’ont pas suivi les instruc-
tions du Seigneur, bien des maris n’ont pas à l’égard de leur femme
une attitude conforme à celle de Jésus envers l’Eglise. Ils prétendent
que leurs femmes doivent se soumettre à eux en toutes choses, mais
Dieu n’a jamais voulu que le mari exerce son autorité comme chef
de famille s’il n’est lui-même soumis au Christ. Il doit se placer sous
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l’autorité du Christ, ce qui lui permettra de refléter la relation qui
unit Jésus à son Eglise. S’il se conduit comme un époux vulgaire,
dur, tapageur, égoïste, rude et dominateur, qu’il ne s’avise pas de
* . Lettre 18, 1891.