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Le Foyer Chrétien
Les instructions divines confiées à Eve
— Eve est ensuite aver-
tie des chagrins et des douleurs qui doivent être désormais sa part.
L’Eternel lui dit : “Tes désirs se porteront sur ton mari, et il dominera
sur toi.” En la créant, Dieu avait fait Eve égale à Adam. S’ils étaient
restés obéissants à Dieu, en harmonie avec sa grande loi d’amour,
l’accord le plus parfait n’eût pas cessé d’exister entre eux. Mais le
péché avait engendré la discorde et, dès lors, l’union et l’harmonie
ne pouvaient se maintenir que par la soumission de l’un ou de l’autre
époux. Or, Eve avait péché la première. En se séparant de son mari,
contrairement à la recommandation divine, elle avait succombé à
la tentation, et c’est par ses sollicitations qu’Adam avait désobéi.
En conséquence, elle était placée sous l’autorité de son mari. Si
notre race déchue avait obéi à la loi de Dieu, cette sentence, bien
qu’étant un résultat du péché, se serait changée en bénédiction. Mais
l’homme, abusant de sa suprématie, a trop souvent rendu le sort de
la femme bien amer et fait de sa vie un martyre.
Dans sa demeure édénique, Eve avait été parfaitement heureuse
aux côtés de son mari. Mais, remuante et curieuse comme nos Eves
modernes, elle s’était sentie flattée à l’idée d’entrer dans une sphère
plus haute que celle qui lui était assignée. En voulant s’élever au-
dessus de sa condition première, elle tomba plus bas. Un sort sem-
blable attend toutes celles qui répugnent à s’acquitter joyeusement
des devoirs de la vie prévus dans les plans de Dieu.
L’obéissance de l’épouse ; l’amour du mari
— La question
suivante est fréquemment posée : “La femme doit-elle renoncer
à user de sa propre volonté ?” La Bible déclare avec netteté que
l’homme est le chef de la famille : “Femmes, soyez soumises à
vos maris.”
Colossiens 3 :18
. Si l’apôtre se limitait à cet ordre,
nous pourrions en déduire que la condition de la femme n’est pas
enviable ; elle est même très dure et éprouvante dans bien des cas,
et il serait souhaitable qu’il y ait moins de mariages. De nombreux
maris s’arrêtent à ces mots : “Femmes, soyez soumises à vos maris”,
alors qu’il est nécessaire de lire la suite : “Comme il convient dans
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le Seigneur.”
Ce qui est demandé à la femme est qu’elle cherche à chaque
instant à craindre Dieu et à le glorifier. C’est au Seigneur Jésus-
* .
Patriarches et prophètes, 36
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