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Le Foyer Chrétien
prétendre que le mari est le chef de la femme, et que celle-ci lui doit
obéissance en toutes choses ; car il n’est pas le Seigneur, et, dans le
vrai sens du terme, il n’est pas le mari. ...
Les maris devraient étudier leur modèle et chercher à savoir ce
que signifie le symbole présenté aux chrétiens d’Ephèse, c’est-à-
dire la relation du Christ avec l’Eglise. Le mari doit se conduire
comme un sauveur dans sa famille. Est-il disposé, dans sa condition
humaine, à représenter Dieu noblement, cherchant à élever l’âme
de sa femme et celle de ses enfants ? Va-t-il créer autour de lui une
atmosphère de pureté et de douceur ? En affirmant son autorité, va-t-
il chercher à cultiver assidûment l’amour de Jésus comme principe
directeur de son foyer ?
Que chaque mari et père de famille s’efforce de comprendre
les paroles du Christ, non pas d’une manière étroite et bornée, en
insistant sur la soumission de la femme à son mari, mais à la lumière
de la croix du Calvaire, en rapport avec sa responsabilité dans le
cercle de sa famille. “Maris, que chacun aime sa femme, comme
Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle, afin de
la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole.”
(
Ephésiens 5 :25, 26
) ; version Segond révisée, 1975. Jésus s’est
donné lui-même en mourant sur la croix, en vue de nous purifier du
péché et de la corruption, et pour nous préserver de tout péché et de
toute souillure par l’influence du Saint-Esprit.
Nécessité de l’indulgence réciproque
— L’harmonie ne peut
jamais régner dans un foyer sans le secours de l’Esprit divin. Si
l’épouse possède l’Esprit du Christ, elle usera de prudence dans
ses paroles ; elle maîtrisera son humeur ; elle sera soumise, sans
éprouver pour autant le sentiment d’être une esclave, mais elle se
considérera comme une compagne dans le sens le plus noble du
terme. Si le mari se comporte comme un serviteur de Dieu, il ne
jouera pas au grand seigneur à l’égard de sa femme, il ne sera ni
intransigeant ni arbitraire. Nous ne serons jamais assez soucieux de
cultiver au foyer une atmosphère d’affection ; en effet, si l’Esprit du
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Seigneur y demeure, le foyer devient un symbole du ciel. ... Si l’un
* . Manuscrit 17, 1891.