Education domestique
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qu’ils sont malades, au lieu d’avoir à confier ses bien-aimés aux
mains d’infirmières et de médecins étrangers.
L’idée que l’ignorance des travaux domestiques est une carac-
téristique essentielle chez un homme ou chez une femme qui se
respectent est contraire au dessein que Dieu s’était proposé en créant
l’homme. La paresse est un péché, et l’ignorance touchant les devoirs
domestiques est le fruit de la sottise, elle sera par la suite l’occasion
de regrets amers et répétés.
Les jeunes filles considèrent la cuisine et les soins du ménage
comme des corvées. Pour cette raison, nombreuses sont celles qui
se marient et deviennent maîtresses de maison sans avoir la moindre
idée des devoirs qui leur incombent comme épouses et comme
mères.
On devrait adopter comme règle que les jeunes ne puissent
contracter mariage s’ils ne savent pas comment s’occuper des en-
fants qui naîtront dans la famille. D’ailleurs, ils doivent aussi savoir
comment prendre soin du foyer que le Seigneur leur a confié. A
moins de bien connaître les lois que le Créateur a inscrites dans leur
organisme, ils sont incapables de comprendre leurs devoirs envers
Dieu et envers eux-mêmes.
Les devoirs de la vie domestique devraient faire partie du
programme de nos écoles
— L’éducation que les jeunes gens et les
jeunes filles de nos collèges devraient recevoir en ce qui concerne
la vie familiale, mérite une attention toute particulière. Il est très
important, dans l’œuvre de la formation des caractères, qu’on ap-
prenne aux élèves de nos collèges à s’acquitter des travaux qu’on
leur assigne en repoussant toute tendance à la paresse. Il faut qu’ils
se familiarisent avec les devoirs de la vie domestique, qu’ils ap-
prennent à les remplir consciencieusement, avec le moins de bruit et
de confusion possible. En un mot, tout devrait être accompli avec
décence et avec ordre. La cuisine et les autres parties de la maison
doivent être maintenues en état de propreté et de confort. On devrait
savoir laisser de côté les livres jusqu’au moment convenable et ne
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pas entreprendre plus d’études qu’on ne le peut raisonnablement afin
que les devoirs domestiques ne soient pas négligés. L’étude ne doit
* .
Fundamentals of Christian Education, 75
.
* .
Le ministère de la guérison, 256
(Rayons de santé, p. 92, 93).
* . Manuscrit 19, 1887.