Page 437 - Le Foyer Chr

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Quels jeux choisir ?
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mêmes caractéristiques que les jeux de la Rome antique. Le désir de
dominer, l’exaltation de la force bestiale, le mépris inconsidéré de la
vie exercent sur la jeunesse une influence malsaine redoutable.
D’autres jeux de stade, quoique moins brutaux, sont presque
aussi nuisibles à cause des excès avec lesquels on s’y livre. Ils
stimulent l’amour des plaisirs et de l’excitation, entretiennent la
répugnance pour le travail utile, la tendance à fuir les devoirs et les
responsabilités de la vie pratique. Ils contribuent à détruire le goût
pour les choses simples de l’existence et les joies tranquilles. Ils
ouvrent ainsi la voie à la dissipation, à l’anarchie et à leurs terribles
conséquences.
Quand la vie était moins compliquée
— Autrefois, pour ceux
qui se plaçaient sous la direction divine, la vie était simple. Ils
vivaient tout près de la nature. Leurs enfants partageaient les travaux
des parents et étudiaient les beautés et les mystères de la création.
Dans la quiétude des champs et des bois, ils méditaient les vérités
grandioses qui se transmettaient comme un dépôt sacré de génération
en génération. Une telle éducation faisait des hommes forts.
A notre époque, la vie est devenue artifcielle, et les hommes
ont dégénéré. Bien que nous ne puissions pas revenir tout à fait aux
habitudes simples des temps passés, nous pouvons en tirer des leçons
qui feront de nos récréations ce qu’elles signifient en réalité : des
moments de véritable régénération pour le corps, l’esprit et l’âme.
Promenades familiales
— Que quelques familles demeurant
en ville ou dans un village se réunissent et laissent de côté les
occupations qui les ont fatiguées physiquement et mentalement
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pour faire une promenade à la campagne, au bord d’un beau lac ou
dans un joli bosquet, là où le spectacle de la nature est magnifique.
Qu’elles emportent des aliments sains et nourrissants, des fruits et
des céréales de qualité, et qu’elles dressent la table à l’ombre d’un
arbre ou sous le ciel bleu. La marche, l’exercice et le grand air auront
excité l’appétit de tous, et ils feront là un repas que bien des rois
pourraient leur envier.
En de telles occasions, les parents et les enfants devraient se
sentir délivrés de toute anxiété, de toute peine et de tout souci. Cha-
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Education, 214, 215
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Education, 215, 216
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