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Conquérants Pacifiques
la résolution suivante : “Rejetons cet arrêt ; dans les choses de la
conscience, la majorité n’a aucun pouvoir
”
Ce principe, nous devons fermement le maintenir à notre époque.
La bannière de la vérité et de la liberté religieuse, élevée bien haut
par les fondateurs de la religion chrétienne et les témoins de Dieu
au cours des siècles, a été remise entre nos mains alors que nous
sommes sur le point de participer aux derniers combats. La res-
ponsabilité pour ce grand don repose sur ceux que Dieu a bénis
en leur donnant la connaissance de sa Parole. Il nous faut recevoir
cette dernière comme une autorité suprême. Nous devons recon-
naître les gouvernements humains comme étant d’institution divine,
et enseigner que leur obéir est un devoir sacré, pour autant qu’ils
restent dans les limites de leurs sphères légitimes. Mais dès que
leurs ordres entrent en conflit avec ceux d’en haut, obéissons à Dieu
plutôt qu’aux hommes. L’Ecriture sainte doit être reconnue comme
supérieure à toute législation humaine. Un “Ainsi dit l’Eternel” ne
doit pas être mis à côté d’un “Ainsi dit l’Eglise” ou “Ainsi dit l’Etat”.
[61]
La couronne du Christ doit être élevée au-dessus des diadèmes des
potentats de la terre.
Ne défions pas les autorités. Que nos paroles écrites ou par-
lées soient soigneusement mesurées, de crainte de nous faire passer
comme antagonistes à l’égard de la loi et de l’ordre. Ne disons et ne
faisons rien qui puisse nous barrer la route sans nécessité. Allons
de l’avant au nom du Christ, et proclamons les vérités qu’il nous a
confiées. Si les hommes nous défendent d’exécuter cette tâche, alors
répétons avec les apôtres : “Jugez s’il est juste, devant Dieu, de vous
obéir plutôt qu’à Dieu, car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce
que nous avons vu et entendu.”
[62]
[63]
4. Merle d’Aubigné, Hist. de la Réformation, liv. 13,
chap. 5