Chapitre 7 — Un avertissement contre l’hypocrisie
            
            
              Ce chapitre est basé sur
            
            
              Actes 4 :32 à 5 :11
            
            
              .
            
            
              Comme les disciples proclamaient à Jérusalem les vérités de
            
            
              l’Evangile, le Seigneur bénit abondamment leur témoignage, et une
            
            
              multitude crut. Un bon nombre de ces premiers chrétiens furent
            
            
              aussitôt séparés de leur famille et de leurs amis par le zèle fanatique
            
            
              des Juifs. Il fallut alors pourvoir à leur entretien et à leur logis.
            
            
              L’Ecriture déclare : “Il n’y avait parmi eux aucun indigent”, et
            
            
              elle nous raconte comment on parait à leurs besoins. Ceux qui, parmi
            
            
              les croyants, possédaient de l’argent et des biens, les sacrifiaient
            
            
              joyeusement pour faire face aux nécessités de l’heure. Ils vendaient
            
            
              leurs maisons et leurs champs, en apportaient le prix, qu’ils dé-
            
            
              posaient aux pieds des apôtres, “et l’on faisait des distributions à
            
            
              chacun selon qu’il en avait besoin”.
            
            
              [64]
            
            
              Ces libéralités de la part des croyants résultaient de l’effusion
            
            
              de l’Esprit. Les néophytes “n’étaient qu’un cœur et qu’une âme”.
            
            
              Un intérêt commun les dirigeait : le succès du mandat qui leur était
            
            
              confié ; et la cupidité ne trouvait aucune place dans leur vie. L’amour
            
            
              de leurs frères et de la cause qu’ils avaient épousée était plus grand
            
            
              que celui de l’argent et des biens matériels. Leurs œuvres attestaient
            
            
              que le salut des âmes avait pour eux une bien plus grande valeur que
            
            
              toutes les richesses terrestres.
            
            
              Il en sera toujours ainsi lorsque l’Esprit de Dieu prendra posses-
            
            
              sion d’une vie. Ceux dont le cœur est rempli de l’amour du Christ
            
            
              suivront l’exemple du Sauveur qui se “fit pauvre par amour pour
            
            
              nous, afin que, par sa pauvreté, nous fussions enrichis”. L’argent, le
            
            
              temps, la réputation, tous ces dons reçus de la main divine, ils ne les
            
            
              considèrent que comme un moyen de contribuer à l’avancement du
            
            
              règne de Dieu. Il en était ainsi dans l’Eglise primitive. Lorsque dans
            
            
              l’Eglise de nos jours on verra, animés de la puissance de l’Esprit, les
            
            
              membres détourner leurs affections des choses de la terre, et accepter
            
            
              de faire des sacrifices pour que leurs semblables aient la possibilité
            
            
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