A la porte du temple
49
Seigneur, toi qui as fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y
trouve, c’est toi qui as dit par le Saint-Esprit, par la bouche de notre
père, ton serviteur David : Pourquoi ce tumulte parmi les nations,
et ces vaines pensées parmi les peuples ? Les rois de la terre se sont
soulevés, et les princes se sont ligués contre le Seigneur et contre
son Oint. En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint,
Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations
et avec les peuples d’Israël, pour faire tout ce que ta main et ton
conseil avaient arrêté d’avance. Et maintenant, Seigneur, vois leurs
menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une
pleine assurance, en étendant ta main, pour qu’il se fasse des guéri-
sons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur
Jésus.”
Les disciples priaient pour qu’une plus grande puissance leur
fût départie dans l’exercice de leur ministère, car ils se rendaient
compte qu’ils rencontreraient la même opposition tenace que celle
que le Christ avait affrontée lorsqu’il était sur la terre. Tandis que
leurs prières montaient en commun vers le ciel, la réponse vint. Le
lieu où ils étaient assemblés trembla, et ils furent à nouveau revêtus
du Saint-Esprit. Remplis de courage, ils allèrent derechef proclamer
[60]
la Parole de Dieu à Jérusalem. “Les apôtres rendaient avec beaucoup
de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus.” Dieu
bénissait merveilleusement leurs travaux.
Le principe pour lequel les disciples luttaient si courageusement
quand, en réponse à l’ordre de ne plus parler au nom de Jésus, ils
déclarèrent : “Jugez s’il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt
qu’à Dieu”, est le même que celui pour lequel luttèrent les adhérents
de l’Evangile aux jours de la Réforme. Quand, en 1529, les princes
allemands s’assemblèrent à la Diète de Spire, on présenta le décret
de l’empereur restreignant la liberté religieuse et défendant toute
nouvelle dissémination des doctrines de la Réforme. Il semblait
que l’espoir du monde était sur le point de s’éteindre. Les princes
accepteraient-ils le décret ? La lumière de l’Evangile serait-elle sup-
primée aux multitudes encore dans les ténèbres ? Des perspectives
infinies qui s’ouvraient pour le monde étaient en jeu. Ceux qui
avaient accepté la foi réformée se réunirent et prirent unanimement