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Conquérants Pacifiques
Dieu
” Dans sa deuxième épître à cette même église, il déclarait
encore que lui et ses compagnons “n’avaient mangé gratuitement le
pain de personne”. “Nuit et jour à l’œuvre, écrivait-il, pour n’être à
charge à aucun de vous. Ce n’est pas que nous n’en eussions le droit,
mais nous avons voulu vous donner en nous-mêmes un modèle à
imiter
Paul avait rencontré à Thessalonique des chrétiens qui refusaient
de travailler. C’est en parlant d’eux qu’il écrivait plus tard : “Nous
apprenons, cependant, qu’il y en a parmi vous quelques-uns qui
vivent dans le désordre, qui ne travaillent pas, mais qui s’occupent
de futilités. Nous invitons ces gens-là, et nous les exhortons par
le Seigneur Jésus-Christ, à manger leur propre pain, en travaillant
paisiblement.” Pendant qu’il travaillait dans cette ville, Paul s’était
attaché à se donner en exemple et avec lui ses compagnons d’œuvre
aux chrétiens oisifs. “Car, lorsque nous étions chez vous, écrivait-il,
nous vous disions expressément : Si quelqu’un ne veut pas travailler,
qu’il ne mange pas non plus
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Satan s’est acharné à travers les âges à contrecarrer les travaux
des serviteurs de Dieu, en introduisant dans l’Eglise un esprit de
fanatisme. Ce qui se passa au temps de Paul se renouvela des siècles
plus tard, à l’époque de la Réforme. Wycleff, Luther et beaucoup
d’autres, qui apportèrent au monde d’immenses bénédictions par leur
influence et leur foi, se heurtèrent aux ruses de l’ennemi qui s’effor-
çait de faire tomber dans le fanatisme les croyants exaltés, instables
ou chancelants. Des chrétiens mal informés ont prétendu que pour
obtenir la vraie sainteté, il faut s’élever au-dessus des contingences
terrestres, et partant, s’abstenir complètement de travailler. D’autres,
en s’appuyant sur certains textes de l’Ecriture, ont enseigné, d’une
manière outrancière, que le travail est un péché, et que le chrétien
ne doit pas penser à son bien-être ni à celui de sa famille, mais
consacrer tout son temps aux choses spirituelles. L’enseignement et
l’exemple de Paul réfutent ces vues extrêmes.
L’apôtre ne dépendait pas entièrement du travail de ses mains
pour se suffire à Thessalonique. Il écrivait plus tard aux Philippiens,
au sujet de ses conditions de vie dans cette ville, et en reconnaissance
2.
1 Thessaloniciens 2 :9
3.
2 Thessaloniciens 3 :8, 9
4.
2 Thessaloniciens 3 :11, 12, 10