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Vers un idéal plus élevé
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reux des saints peut s’emparer de la couronne de gloire éternelle.
Tous ceux qui, par la puissance de la grâce divine, mènent une vie
conforme à la volonté du Seigneur, ont la possibilité de triompher.
On considère trop souvent comme sans importance l’application des
principes contenus dans la Parole de Dieu, dans les moindres détails
de la vie pratique ; on pense qu’il est inutile d’y porter une attention
quelconque. Mais lorsque la victoire est en jeu, nul secours, nul
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empêchement matériel, ne doit être jugé comme insignifiant. Tout
acte pèse dans le plateau de la balance qui détermine la victoire ou
la défaite définitive. La récompense accordée aux vainqueurs sera
proportionnée à l’ardeur et aux efforts déployés dans la lutte.
L’apôtre se compare lui-même à celui qui court dans un stade
et fait tous ses efforts pour remporter le prix. “Moi donc, je cours,
dit-il, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant
l’air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de
peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres.” Pour ne
pas courir en vain dans la compétition chrétienne, Paul se soumettait
à un entraînement sévère. Les mots : “Je tiens mon corps assujetti”,
signifient littéralement : Je repousse avec une discipline farouche
tous mes désirs, toutes mes inclinations, toutes mes passions.
Ce que l’apôtre redoutait le plus, c’était qu’après avoir prêché aux
autres, il ne soit lui-même réprouvé. Il comprenait que s’il ne mettait
pas en pratique les principes qu’il professait, son activité en faveur
d’autrui ne lui servirait de rien. Sa conversation, son influence, sa
résistance aux tentations devaient montrer que sa religion n’était pas
simplement une croyance, mais une vivante et constante communion
avec Dieu. Le seul but qui était placé devant lui, et qu’il désirait
ardemment atteindre, c’était “la justice qui vient de Dieu par la foi
.
Paul savait que sa lutte contre le mal ne se terminerait qu’à
sa mort. Il comprenait qu’il devait observer une discipline sévère
et soutenue pour que les désirs de ce monde ne l’emportent pas
sur sa vie spirituelle. C’est pourquoi il luttait de toutes ses forces
contre ses penchants naturels. Il avait constamment les yeux rivés sur
l’idéal qu’il s’était fixé et, pour l’atteindre, il combattait en obéissant
joyeusement aux commandements de Dieu. Ses paroles, ses actes,
3.
Philippiens 3 :9