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Conquérants Pacifiques
aucune fatigue, aucune rigueur pour gagner une couronne corrup-
tible. Et nous, nous luttons pour une récompense infiniment plus
précieuse : la couronne de la vie éternelle. Comme nous devrions
consentir à plus de sacrifice et à plus de renoncement pour triompher
dans cette lutte !
L’épître aux Hébreux indique le but unique qui doit caractériser
la course du chrétien désireux d’obtenir la vie éternelle : “Rejetons
tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons
avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les
regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi
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L’envie, la méchanceté, les mauvaises pensées, la médisance,
la convoitise sont autant de fardeaux que le chrétien doit rejeter,
s’il veut triompher dans la course qui lui assurera l’éternité. Toute
habitude, tout acte qui conduit au péché et déshonore le Christ sera
abandonné, quel que soit le sacrifice qu’il demande.
La bénédiction divine ne peut être accordée à celui qui viole les
principes éternels du bien. Un seul péché caressé suffit pour pervertir
le caractère tout entier et tromper les hommes. “Si ta main est pour
toi une occasion de chute, a dit Jésus, coupe-la ; mieux vaut pour
toi entrer manchot dans la vie, que d’avoir les deux mains et d’aller
dans la géhenne
” Si, pour sauver le corps, il faut couper la main,
ou le pied, si même il vaut mieux arracher l’œil, à combien plus forte
raison le chrétien doit-il abandonner le péché qui perd l’âme !
Les athlètes, dans les jeux antiques, n’étaient pas sûrs de rempor-
ter la victoire, après s’être pourtant astreints à une rude discipline.
“Ne savez-vous pas, déclare Paul, que ceux qui courent dans le stade
courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ?” Si âpre qu’ait été
la lutte, un seul remportait, en effet, le prix. Une seule main devait
saisir la couronne tant convoitée. Certains coureurs tentaient, dans
un effort suprême, de s’attribuer le prix ; mais, à ce moment précis,
une autre main s’avançait et s’emparait du trésor tant convoité. Il
n’en est pas ainsi dans le combat que livre le chrétien. Pas un seul
de ceux qui persévèrent dans la lutte avec opiniâtreté n’est désap-
pointé par l’issue du combat. La course chrétienne n’est pas une
épreuve de vitesse ou de force. Le plus débile comme le plus vigou-
1.
Hébreux 12 :1, 2
2.
Marc 9 :43, 44