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A la recherche de la Vérité
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ministère évangélique et pour son Eglise organisée. L’ange n’était
pas envoyé pour faire à Corneille le récit de la croix. C’est un homme,
comme le centenier lui-même, enclin aux faiblesses et aux tentations,
qui devait lui relater la crucifixion et la résurrection du Sauveur.
Pour le représenter ici-bas, Dieu ne choisit pas des anges qui
n’ont jamais péché, mais des êtres humains, des hommes sujets aux
mêmes passions que ceux qu’ils cherchent à sauver. Le Christ revê-
tit l’humanité pour atteindre l’humanité. C’est un Sauveur divino-
humain qui devait apporter le salut au monde. Et c’est à des hommes
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et à des femmes qu’est confiée la tâche de faire connaître “les ri-
chesses incompréhensibles de Christ
.
Dans sa sagesse, le Sauveur met en rapport ceux qui cherchent la
vérité avec des personnes qui la connaissent. Selon les desseins de
Dieu, les hommes qui ont reçu la lumière doivent en faire part à ceux
qui sont plongés dans les ténèbres. Les chrétiens, en s’abreuvant à la
grande source de la sagesse, sont des moyens par lesquels l’Evangile
exerce sa puissance transformatrice sur les esprits et sur les cœurs.
Corneille obéit avec empressement à l’ordre de l’ange. Quand
celui-ci eut disparu, le centenier “appela deux de ses serviteurs, et
un soldat pieux d’entre ceux qui étaient attachés à sa personne ; et,
après leur avoir tout raconté, il les envoya à Joppé”.
Après être apparu à Corneille, l’ange alla vers Pierre à Joppé. Ce
dernier priait à ce moment-là sur le toit de sa maison, et l’Ecriture
nous dit qu’il eut faim, et qu’il voulut manger. Pendant qu’on lui pré-
parait de la nourriture, il tomba en extase. Ce n’était pas seulement
une nourriture matérielle que Pierre désirait, tandis que du toit de sa
maison, il contemplait la ville de Joppé et la campagne environnante.
Il était assoiffé de salut pour ses compatriotes, et il avait le désir
intense de leur parler des prophéties qui relataient les souffrances
et la mort du Christ. Dans sa vision, l’apôtre “vit le ciel ouvert, et
un objet semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins,
qui descendait et s’abaissait vers la terre, et où se trouvaient tous
les quadrupèdes et les reptiles de la terre et les oiseaux du ciel. Et
une voix dit : Lève-toi, Pierre, tue et mange. Mais Pierre dit : Non,
Seigneur, car je n’ai jamais rien mangé de souillé ni d’impur. Et
pour la seconde fois la voix se fit encore entendre à lui : Ce que Dieu
1.
Ephésiens 3 :8