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Vers Jésus
Dieu pour implorer sa miséricorde. Son cœur était ouvert à l’action
de l’Esprit qui pouvait l’affranchir du péché. Par contre, la prière
orgueilleuse du pharisien montre que son cœur était inaccessible
à l’influence du Saint-Esprit. Vivant loin de Dieu, il n’avait pas le
sentiment de sa propre souillure, ni de la perfection de la sainteté
divine, et, ne désirant rien, il ne reçut rien. Si vous voyez votre état
de péché, n’attendez pas d’être meilleur. Ils sont nombreux ceux qui
pensent n’être pas assez bons pour aller à Jésus. Pensez-vous devenir
meilleurs par vos propres efforts ? “Un Ethiopien peut-il changer
sa peau, et un léopard ses taches ? De même, pourriez-vous faire le
bien, vous qui êtes accoutumés à faire le mal ?”
Jérémie 13 :23
. C’est
en Dieu seul qu’est notre recours. N’attendons pas que la conviction
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devienne plus forte, ou que l’occasion soit plus favorable, ou bien
encore que nous soyons moins mauvais. Nous ne pouvons rien faire
de nousmêmes. Il faut aller à Jésus tels que nous sommes.
Mais que nul ne s’illusionne en pensant que Dieu, dans son grand
amour, sauvera même ceux qui méprisent sa grâce. Seule la croix
met en lumière le caractère excessivement odieux du péché. Que
ceux qui prétendent que Dieu est trop bon pour rejeter les pécheurs,
portent leurs regards sur le Calvaire.
C’est parce que l’homme ne pouvait être sauvé d’aucune autre
manière ; c’est parce que sans ce grand sacrifice il était impossible
à la famille humaine de se soustraire à la souillure du péché ; c’est
parce qu’elle ne pouvait pas rentrer dans la communion des êtres
saints et en possession de la vie spirituelle — c’est pour toutes ces
raisons que le Seigneur a pris sur lui la culpabilité du transgresseur,
et qu’il a souffert à la place du pécheur. L’amour, les souffrances
et la mort du Fils de Dieu témoignent de l’énormité du péché ; ils
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déclarent qu’il n’est pas possible de se soustraire à sa puissance, et
qu’il n’y a d’espoir d’une vie meilleure que par l’abandon de l’âme
à Jésus-Christ.
Les impénitents s’excusent parfois en disant de certains chré-
tiens : “Je suis aussi bon qu’eux. Ils ne sont pas plus désintéressés,
pas plus sobres, pas plus circonspects dans leur conduite que moi.
Ils aiment les plaisirs et les jouissances autant que moi.” C’est là
se retrancher derrière les fautes d’autrui. Mais les défauts et les
péchés des autres ne justifient personne, car un modèle parfait nous
a été donné : L’immaculé Fils de Dieu. Ceux qui se plaignent de la