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La repentance
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mauvaise conduite des soi-disant chrétiens devraient, par une vie
plus noble, donner eux-mêmes un meilleur exemple. Si la concep-
tion qu’ils se font d’un chrétien est si élevée, leur péché n’est-il pas
d’autant plus grand ? Ils connaissent le bien et ils refusent de le faire.
Prenez garde de ne pas temporiser. Ne renvoyez pas le moment
de délaisser vos péchés et de rechercher en Jésus la pureté du cœur.
C’est précisément ici que des milliers de personnes ont commis une
erreur fatale. Je n’insisterai pas sur la brièveté et l’incertitude de la
vie. Mais il y a un terrible danger — danger trop peu compris — à
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tarder de répondre aux appels pressants du Saint-Esprit. En réalité,
ce délai est une décision de vivre dans le péché. Ce n’est qu’au péril
de son âme qu’on peut tolérer un péché, si petit qu’il puisse paraître.
Ce que nous ne vaincrons pas nous vaincra et causera notre ruine.
Adam et Eve se persuadèrent qu’en mangeant du fruit défendu —
acte insignifiant — ils ne sauraient attirer sur eux les conséquences
désastreuses annoncées par Dieu. Mais cette légère infraction était
la transgression de la loi sainte et immuable de Dieu, infraction qui
sépara l’homme de son Créateur, et introduisit dans le monde la
mort et tout son effroyable cortège de souffrances. Dès lors, siècle
après siècle, notre terre fait monter une clameur douloureuse, et la
création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement.
Le ciel même a ressenti les effets de cette rébellion contre Dieu.
Le Calvaire est un monument du sacrifice inouï exigé pour expier
la transgression de la loi divine. Ne considérons pas le péché à la
légère.
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Chaque manquement, chaque négligence, chaque refus de la
grâce de Jésus-Christ a une influence sur vous-même ; le cœur s’en-
durcit, la volonté se pervertit, l’intelligence s’émousse : vous deve-
nez non seulement moins enclin, mais moins apte à répondre aux
appels miséricordieux du Saint-Esprit.
Plusieurs font taire la voix de leur conscience alarmée en se
persuadant qu’ils délaisseront le mal quand ils le voudront. Ils s’ima-
ginent qu’ils peuvent se jouer des appels de la miséricorde divine, et
rester néanmoins susceptibles d’en être touchés. Ils pensent qu’après
avoir méprisé l’esprit de grâce et s’être placés sous la coupe de
Satan, ils pourront, dans un moment de terrible extrémité, changer
complètement de conduite. Mais cela ne se fait pas aussi facilement.
L’expérience, l’éducation d’une vie entière ont tellement pétri leur