L’alcool et les gens haut placés
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Seuls des hommes parfaitement tempérants et intègres devraient
être admis à faire partie du corps législatif et choisis pour présider
nos tribunaux. La propriété, la réputation et la vie elle-même sont en
péril lorsqu’elles sont confiées au jugement d’hommes intempérants
et immoraux. Combien d’innocents condamnés à mort, combien de
personnes dépouillées de leurs biens terrestres à cause de l’injustice
de jurés, d’hommes de lois, de juges même qui s’adonnaient à la
boisson ! —
The Signs of the Times, 11 février 1886
.
Si les hommes haut placés étaient tempérants
— Si les hommes
en vue suivaient le chemin du Seigneur, ils conduiraient leurs sem-
blables à une vie sainte et noble. Ceux qui occupent des postes de
confiance devraient être strictement tempérants. Les magistrats, les
sénateurs et les juges devraient avoir l’esprit lucide ; ils rendraient
alors des jugements équitables et justes. Ils devraient vivre dans la
crainte permanente du Seigneur et compter sur une sagesse supé-
rieure à la leur. Le divin Maître les inspirerait dans leurs décisions,
et leur donnerait la force de s’opposer au mal avec énergie et de faire
progresser l’intégrité, la justice et la vérité. Si la Parole de Dieu était
leur guide, toute oppression serait proscrite. Les législateurs, les
administrateurs observeraient fidèlement des lois justes et bonnes,
et enseigneraient comment rendre la justice selon le Seigneur. Dieu
approuve toutes les lois et tous les gouvernements bons et justes.
Ceux à qui a été confiée la responsabilité d’appliquer les lois sont
aux yeux de Dieu régisseurs de ses biens. —
The Review and Herald,
1
er
octobre 1895
.
La raison bannie du festin de Belschatsar
— Sans souci pour sa
tranquillité, ce roi fier et arrogant “donna un grand festin à ses grands
au nombre de mille”. Toutes les réjouissances dont la richesse et la
puissance pouvaient disposer rehaussaient cette scène de leur vive
splendeur. De séduisantes femmes aux riches atours se mêlaient aux
convives de ce banquet royal, composé d’hommes de génie et de
grande distinction, de princes et d’hommes d’Etat. Et le vin coulait
à flots, et tous se réjouissaient sous son influence grisante. La raison
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obnubilée par son ivresse éhontée, le roi, livré à ses plus bas instincts
et à ses plus viles passions, conduisait lui-même cette orgie obscène.
—
Prophètes et rois, 400
.
Au moment où la fête battait son plein, une main exsangue
apparut et écrivit, sur le mur de la salle du banquet, le jugement du