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Tempérance
les hommes sont liés par ces chaînes, n’y a-t-il aucun espoir de dé-
livrance ? Oui, le Seigneur Jésus est mort pour que par ses mérites
les hommes puissent être vainqueurs. Il a également le pouvoir de
sauver tous ceux qui s’approchent de Dieu en son nom. Il vint sur la
terre pour unir la puissance divine à l’effort humain et pour qu’en co-
opérant avec le Christ et en soumettant sa volonté à la volonté divine,
l’esclave puisse se libérer et devenir héritier de Dieu et cohéritier du
Christ.
Le sens moral est engourdi par le vin
— Du temps d’Israël,
lorsque fut institué le service du sanctuaire, le Seigneur ordonna
que seul du feu sacré soit utilisé pour faire brûler l’encens. Le feu
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sacré avait été allumé par Dieu, et la fumée odoriférante représentait
les prières du peuple. Nadab et Abihu officiaient dans le sanctuaire.
Bien qu’il fût contraire à la loi d’utiliser du feu commun, ces prêtres,
lorsqu’ils se présentèrent devant Dieu, décidèrent d’allumer leur
encens avec du feu non consacré. Ces sacrificateurs avaient bu du
vin, et leur sens moral était engourdi. Ils ne se rendirent pas compte
du caractère de leur action et des terribles conséquences de leur
péché. Un feu sortit du Saint des saints et les consuma.
Après la destruction de Nadab et Abihu, le Seigneur parla à
Aaron et dit : “Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes
fils avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente d’assignation, de
peur que vous ne mouriez ; ce sera une loi perpétuelle parmi vos
descendants, afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de
ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur, et enseigner
aux enfants d’Israël toutes les lois que l’Eternel leur a données
par Moïse.” Les sacrificateurs et les juges d’Israël devaient être
tempérants pour garder l’esprit lucide et pouvoir faire la différence
entre le bien et le mal, pour avoir la force de rester fermement
attachés aux principes et être capables d’exercer la justice et la
miséricorde avec sagesse.
Si les hommes étaient strictement tempérants
— Quel change-
ment s’opérerait dans notre monde si les hommes obéissaient à ces
injonctions et si ceux qui occupent des postes sacrés et sont chargés
de rendre la justice vivaient de toute parole qui sort de la bouche
de Dieu ! Dieu, qui fit l’homme, ne sait-il pas ce qui lui convient le
mieux et ce qui contribue le plus à ses intérêts spirituels et éternels ?
Dieu agit pour le bien de ses créatures. Si les hommes étaient stric-