L’ouvrier de la tempérance
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qui prétendent représenter la justice de Dieu et qui sont loin de
manifester sa tendresse et son grand amour. Il arrive souvent que
ceux envers lesquels ils se montrent si sévères sont assaillis par la
tentation. Des paroles dures et méchantes les découragent et en font
la proie facile du tentateur. —
Idem, 215
.
Ne critiquons pas la brebis égarée
— La parabole de la brebis
perdue illustre de façon frappante l’amour du Christ pour l’âme
égarée. Le berger laisse ses quatre-vingt-dix-neuf brebis à l’abri
dans la bergerie et part à la recherche de celle qui s’est égarée et
qui risque de périr. Quand il l’a trouvée, il la met sur ses épaules et
revient l’âme inondée de joie. Il n’a pas fait de reproches à la brebis
égarée. Il n’a pas dit : “Qu’elle s’en aille, si elle le désire !” Mais
il a affronté le gel, la neige et la tempête pour sauver celle qui était
perdue. Sans relâche, il a poursuivi ses recherches jusqu’à ce qu’il
ait trouvé celle qui faisait l’objet de sa sollicitude.
C’est ainsi que nous devons agir envers l’âme désorientée et
abandonnée à elle-même. Nous devrions être prêts à sacrifier nos
aises et notre confort lorsqu’une âme pour laquelle le Christ est mort
est en péril. Jésus a dit : “Il y aura plus de joie dans le ciel pour un
seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes
qui n’ont pas besoin de repentance.” De même qu’il y eut de la joie
lorsque la brebis perdue fut retrouvée, de même les vrais serviteurs
du Christ devraient être heureux et reconnaissants lorsqu’une âme
est sauvée de la mort. —
Manuscrit 1, 1878
.
Le Christ, notre guide
— Nous sommes appelés à travailler avec
une énergie surhumaine, avec la puissance qui est en Jésus. Celui
qui s’abaissa à prendre la nature humaine peut seul nous montrer
comment nous devons mener le combat. Le Christ a remis son
œuvre entre nos mains. Nous devons lutter avec Dieu, le supplier
jour et nuit pour qu’il nous communique son invisible puissance.
Celui qui s’attend à Dieu par Jésus-Christ obtiendra la victoire. —
Témoignages pour l’Église 2 :466
.
La gratitude de l’âme sauvée
— Des esprits limités ne peuvent
qu’imparfaitement saisir la valeur d’une âme. Avec quels sentiments
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de reconnaissance les âmes sauvées et rachetées ne se souviendront-
elles pas des personnes qui furent l’instrument de leur salut ! Nul
alors ne regrettera son renoncement, ses efforts persévérants, sa
patience, sa longanimité et les appels pressants qu’il a adressés aux