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Tempérance
âmes qui auraient été perdues s’il n’avait pas accompli son devoir
ou s’était lassé de faire le bien. —
Manuscrit 1, 1878
.
Notre moyen de vaincre
— La prière est nécessaire si nous
voulons triompher des tentations auxquelles nous sommes exposés
chaque jour. Où que nous soyons, le danger nous menace. Ceux
qui s’efforcent de libérer leurs semblables du vice et de la ruine
sont particulièrement exposés à la tentation. En contact constant
avec le mal, ils ont besoin de s’appuyer sur Dieu, de peur de se
laisser corrompre. Ils sont peu nombreux, les échelons qui font
descendre l’homme du pinacle de la sainteté à la dégradation et à la
déchéance morale. Un seul instant suffit pour prendre des décisions
qui engagent tout l’avenir. Un échec laisse l’âme sans défense, une
mauvaise habitude non réprimée finit par devenir une chaîne d’acier
qui lie l’homme tout entier.
La raison pour laquelle un si grand nombre de chrétiens suc-
combent à la tentation, c’est qu’ils n’ont pas les regards constamment
fixés sur Jésus. Lorsque nous rompons notre communion avec Dieu,
nous sommes sans défense. Ce ne sont ni nos bonnes intentions ni
nos bonnes résolutions qui nous permettent de résister au mal. Il
faut être des hommes de prière. Nos requêtes ne doivent pas être
faibles et occasionnelles, mais ardentes, persévérantes et constantes.
Il n’est pas toujours nécessaire de se mettre à genoux pour prier,
mais prenons l’habitude de parler au Sauveur lorsque nous sommes
seuls, lorsque nous marchons et lorsque nous travaillons. Que de
notre cœur monte sans cesse une prière silencieuse, afin de recevoir
la lumière, la sagesse et la force dont nous avons besoin. Que chaque
respiration soit une prière. —
Rayons de Santé, 382, 383
.
Une protection contre le mal assurée à ceux qui mettent en Dieu
leur confiance
— En tant que serviteurs de Dieu, nous devons cher-
cher les hommes là où ils se trouvent, entourés de ténèbres, adonnés
au vice. Mais nous n’en serons pas le moins du monde affectés si
nous fixons les regards sur celui qui est notre soleil et notre bouclier.
Si, en travaillant pour les âmes qui se perdent, nous mettons en Dieu
notre espérance, nous ne serons pas confus. Le Christ habitant en
nous, voilà notre sécurité. Sa présence nous remplira d’horreur pour
tout ce qui est mal. Notre esprit peut être rendu semblable au sien au
point que nos pensées et nos intentions soient en parfaite harmonie
avec les siennes. —
Idem, 383
.
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