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La Tragédie des Siècles
Ainsi, tous les détails de la prophétie s’étaient remarquablement
accomplis, établissant d’une façon incontestable que les soixante-dix
semaines commençaient en 457 avant J.-C., et aboutissaient en 34 de
notre ère. Désormais il était facile de trouver la date de l’expiration
des deux mille trois cents jours. Les quatre cent quatre-vingt-dix
jours qui constituent les soixante-dix semaines étant retranchés des
deux mille trois cents, il restait mille huit cent dix jours. Or, en les
faisant partir de l’année 34, ces mille huit cent dix années aboutis-
saient en 1844. Il s’ensuivait que les deux mille trois cents jours
(années) de (
Daniel 8 :14
) se terminaient en 1844. Et, à l’expiration
de cette grande période prophétique selon le témoignage de l’ange,
“le sanctuaire devait être purifié”. Ainsi, l’année de la purification
du sanctuaire — que la plupart des exégètes confondaient avec le
retour du Seigneur — était définitivement établie.
Miller et ses collaborateurs crurent d’abord que les deux mille
trois cents jours se termineraient au
printemps
de l’année 1844, alors
que la prophétie indiquait l’
automne
de la même année
L’erreur
commise sur ce point jeta dans le désappointement et la perplexité
ceux qui avaient compté sur le retour du Seigneur à la première date.
Mais cela laissait intact l’argument établissant que les deux mille
trois cents soirs et matins se terminaient en 1844, et que le grand
événement représenté par la purification du sanctuaire devait avoir
lieu en cette année-là.
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En entreprenant l’étude des Ecritures pour établir qu’elles étaient
une révélation divine, Miller ne pensait pas aboutir à de pareilles
conclusions. Il eut même de la peine à croire au résultat de ses
recherches. Mais le témoignage des Ecritures était trop clair, trop
évident pour être rejeté.
Il se consacrait à l’étude de la Bible depuis deux ans quand il
arriva, en 1818, à la conclusion solennelle que, dans le délai de vingt-
cinq ans, le Christ reviendrait pour la rédemption de son peuple. “Je
ne saurais dire, écrivait-il plus tard, la joie infinie qui remplit mon
cœur à cette pensée et à la perspective inimaginable et glorieuse de
participer à la joie des rachetés. Les Ecritures étaient désormais, pour
moi, un livre nouveau, un vrai festin de l’esprit. Tout ce qui m’avait
paru obscur, mystérieux ou imprécis dans ses enseignements s’était
2. Voir diagramme des périodes prophétiques, et Appendice.