La maison d’Israël
479
dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Eternel
des armées, et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses
des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.
Pour vous, je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les
fruits de la terre, et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes,
dit l’Eternel des armées. Toutes les nations vous diront heureux, car
vous serez un pays de délices, dit l’Eternel des armées
”
Dieu bénit le travail des hommes ; mais il veut que ceux-ci lui
réservent sa part. Il leur dispense le soleil et la pluie ; il leur accorde
la santé et la possibilité de gagner leur vie. Tout provient de sa main
généreuse. Il désire qu’hommes et femmes lui prouvent leur recon-
naissance et lui apportent dîmes et offrandes : offrandes d’actions de
grâces, volontaires, de culpabilité. Ils doivent mettre leurs ressources
à son service, afin que sa vigne ne soit pas stérile. Il faut qu’ils se
demandent ce que Jésus ferait à leur place et qu’ils lui soumettent
toutes leurs difficultés. Ils feront ainsi preuve de désintéressement
dans leur participation à l’œuvre divine qui s’accomplit sur toute la
terre.
Par des messages tels que ceux de Malachie — le dernier des
prophètes de l’Ancien Testament — ainsi que par l’oppression des
ennemis païens, les Israélites apprirent que la vraie prospérité dépend
[537]
de l’obéissance à la loi divine. Mais pour nombre d’entre eux, cette
obéissance n’était pas la conséquence de la foi et de l’amour. Leurs
mobiles étaient égoïstes ; les formes extérieures du culte n’étaient
que des moyens pour parvenir à la grandeur nationale. Au lieu d’être
la lumière du monde, le peuple élu s’isola pour éviter les séductions
de l’idolâtrie. Les restrictions imposées par le Seigneur au sujet
des mariages mixtes ou des relations avec les peuples païens furent
perverties au point d’édifier un mur de séparation entre Israël et les
autres nations. Les Juifs gardaient ainsi égoïstement pour eux les
bénédictions dont ils auraient dû faire bénéficier le monde.
Les Israélites se séparaient en même temps de Dieu par leurs pé-
chés. Ils ne pouvaient comprendre la signification spirituelle de leurs
services symboliques. Imbus de leur propre justice, ils croyaient à
leurs propres œuvres, aux sacrifices et aux ordonnances, au lieu de
se confier dans les mérites de celui que préfiguraient ces sacrifices et
10.
Malachie 3 :7-12