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Les réparateurs des murailles
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s’adressa directement au peuple. Il lui demanda s’il voulait profiter
de l’occasion et se mettre à l’œuvre pour reconstruire la muraille.
Cet appel alla droit au cœur de ses auditeurs. Lorsqu’ils comprirent
de quelle manière la faveur divine s’était manifestée à leur égard,
ils eurent honte de leurs craintes. Avec un nouveau courage, ils
s’écrièrent d’une seule voix : “Levons-nous, et bâtissons ! Et ils se
fortifièrent dans cette bonne résolution.”
Néhémie avait mis toute son âme dans l’œuvre qu’il avait entre-
prise. Son espoir, son énergie, son enthousiasme, sa ténacité, tout
cela était contagieux, et inspirait à ses compatriotes un courage aussi
noble, un but aussi élevé. Chacun devint à son tour un Néhémie, et
contribua à affermir le cœur et les mains de son prochain.
Lorsque les ennemis d’Israël eurent connaissance de ce que les
Juifs espéraient accomplir, ils se moquèrent d’eux et les méprisèrent.
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Ils dirent : “Que faites-vous là ? Vous révoltez-vous contre le roi ?”
Mais Néhémie leur répondit : “Le Dieu des cieux nous donnera le
succès. Nous, ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons ;
mais vous, vous n’avez ni part, ni droit, ni souvenir dans Jérusalem.”
Parmi les premiers qui se laissèrent gagner par le zèle et l’ardeur
de Néhémie, se trouvaient les prêtres. Ces hommes, grâce à leur
position influente, pouvaient grandement contribuer au retard ou
à l’avancement du travail, et leur collaboration spontanée, dès le
début, favorisa largement le succès de cette entreprise. La plupart
des princes et des chefs d’Israël accomplirent noblement eux aussi
leur tâche. Ces fidèles serviteurs sont mentionnés honorablement
dans le livre de Dieu. Mais quelques-uns d’entre eux, les nobles
de la tribu des Tékoïtes, “ne se soumirent pas au service de leur
seigneur”. Le souvenir de ces serviteurs paresseux est flétri par la
honte ; il a été transmis à toutes les générations qui leur ont succédé,
en signe d’avertissement.
Dans tous les mouvements religieux se trouvent toujours des
gens qui, bien que persuadés de la vérité divine, se tiennent à l’écart
et refusent de prêter leur concours. Il serait bon qu’ils se souviennent
du livre du ciel où tout est enregistré — de ce livre où il n’y a ni
omission, ni erreur, et par lequel nous serons jugés au dernier jour.
Là, sont mentionnées toutes les occasions perdues. Mais là aussi
sont inscrits tous les actes de foi et d’amour dont le souvenir est
immortel.