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Orgueil dans la prospérité
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En rapport avec ces instructions, le Seigneur avertit tout parti-
culièrement celui qui recevrait l’onction royale de ne pas avoir “un
grand nombre de femmes, afin que son cœur ne se détourne point ;
et qu’il ne fasse pas de grands amas d’argent et d’or
.
Salomon connaissait bien ces instructions, et il en tint compte
pendant un certain temps. Son plus grand désir était de vivre et de
gouverner selon les préceptes donnés au Sinaï. La manière dont il
dirigea les affaires de son royaume contrastait vivement avec les
coutumes des nations de cette époque, qui ne craignaient pas Dieu
et dont les chefs foulaient aux pieds sa sainte loi.
Lorsque Salomon chercha à consolider ses rapports avec les puis-
sants royaumes du sud d’Israël, il s’aventura sur un terrain défendu.
Satan connaissait les résultats de l’obéissance. C’est pourquoi au
début du règne de Salomon, glorieux à cause de sa sagesse, de sa
bonté et de sa droiture, ce grand ennemi s’efforça de faire jouer des
influences qui mineraient insidieusement la loyauté du monarque, et
l’amèneraient à se séparer de Dieu. L’Ecriture nous rapporte com-
ment il réussit à atteindre son but : “Salomon s’allia par mariage
avec Pharaon, roi d’Egypte. Il prit pour femme la fille de Pharaon,
et il l’amena dans la ville de David
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A vues humaines, ce mariage, bien que contraire aux enseigne-
ments de la loi divine, semblait être une bénédiction, car la femme
païenne de Salomon se convertit et se joignit à lui pour adorer le
vrai Dieu. De plus, Pharaon rendit un service important à Israël en
s’emparant de Guézer, en tuant “les Cananéens qui habitaient dans
la ville”, et en la donnant “pour dot à sa fille, femme de Salomon
.
Celui-ci rebâtit cette ville, et fortifia apparemment son royaume sur
la côte méditerranéenne. Mais en contractant une alliance avec une
nation païenne et un mariage avec une princesse idolâtre, Salomon
méprisa imprudemment les sages conseils de Dieu pour maintenir la
pureté de son peuple. L’espoir que sa femme, d’origine égyptienne,
pourrait se convertir n’était qu’une faible excuse pour son péché.
Pendant un certain temps, Dieu, dans sa miséricorde infinie,
limita les conséquences de cette terrible faute. Le roi, par sa conduite
irréprochable, aurait du moins pu mettre un frein aux forces du mal
4.
Deutéronome 17 :17
5.
1 Rois 3 :1
6.
1 Rois 9 :16