Page 285 - Proph

Basic HTML Version

Jérémie
281
les anciens sentiers, quelle est la bonne voie ; marchez-y, affirmait-il,
et vous trouverez le repos de vos âmes
!”
A une certaine occasion, sur l’ordre de Dieu, le prophète vint
se placer à l’une des portes principales de Jérusalem. Là, il insista
sur l’importance d’observer le saint jour du sabbat. Les habitants de
cette ville couraient le danger de perdre de vue la sainteté du jour du
repos, et ils furent solennellement avertis de ne pas se laisser gagner
par leurs occupations matérielles ce jour-là. Ne pouvaient être bénis
que ceux qui obéiraient. “Si vous m’écoutez, dit l’Eternel, ... si vous
sanctifiez le jour du sabbat, et ne faites aucun ouvrage ce jour-là,
alors entreront par les portes de cette ville les rois et les princes assis
sur le trône de David, montés sur des chars et sur des chevaux, eux
et leurs princes, les hommes de Juda et les habitants de Jérusalem,
et cette ville sera habitée à toujours
Cette magnifique promesse — récompense de l’obéissance —
était accompagnée d’une prophétie annonçant les terribles châti-
ments qui s’abattraient sur la ville si ses habitants se montraient
infidèles au Seigneur et à sa loi. S’ils ne tenaient pas compte des
avertissements relatifs à leur obéissance au Dieu de leurs pères et
[315]
à la sanctification du jour du repos, la ville et ses palais seraient
totalement détruits par le feu.
C’est ainsi que le prophète prenait fermement position pour les
principes si clairement soulignés dans le livre de la loi. Mais les
conditions qui régnaient dans le royaume de Juda étaient telles que
seules des mesures énergiques pouvaient apporter une amélioration.
C’est pourquoi Jérémie déploya le plus grand zèle à l’égard des
pécheurs. “Défrichez-vous un champ nouveau, s’écriait-t-il, et ne
semez pas parmi les épines. ... Purifie ton cœur du mal, Jérusalem,
afin que tu sois sauvée
!”
Mais la grande majorité du peuple n’écouta pas cet appel à la
repentance et à la conversion. Depuis la mort du bon roi Josias,
ceux qui avaient gouverné la nation n’étaient pas restés fidèles au
Seigneur, et ils avaient égaré beaucoup d’âmes. A Joachaz, déposé
par ordre du roi d’Egypte, avait succédé Jojakim, l’un des fils aînés
de Josias. Alors Jérémie conserva peu d’espoir de sauver son pays
9.
Jérémie 6 :16
10.
Jérémie 17 :24, 25
11.
Jérémie 4 :3, 14