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De Jizreel à Horeb
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les collines éternelles ; une foi et une ardeur nouvelles animeraient
alors tout notre être.
En ses jours d’épreuve et d’adversité, Job déclarait :
Périsse le jour où je suis né. ...
Oh ! s’il était possible de peser ma douleur,
Et si toutes mes calamités étaient sur la balance. ...
Puisse mon vœu s’accomplir,
Et Dieu veuille réaliser mon espérance !
Qu’il plaise à Dieu de m’écraser,
Qu’il étende sa main et qu’il m’achève !
Il me restera du moins une consolation,
Une joie dans les maux dont il m’accable. ...
C’est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche,
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Je parlerai dans l’angoisse de mon cœur,
Je me plaindrai dans l’amertume de mon âme. ...
Ah ! je voudrais être étranglé !
Je voudrais la mort plutôt que ces os !
Je les méprise ! ... je ne vivrai pas toujours...
Laisse-moi, car ma vie n’est qu’un souffle
Mais, bien que Job ait été fatigué de la vie, il ne lui fut pas permis
de mourir. Un avenir meilleur lui était réservé, et il reçut ce message
d’espérance :
Alors tu lèveras ton front sans tache,
Tu seras ferme et sans crainte ;
Tu oublieras tes souffrances,
Tu t’en souviendras comme des eaux écoulées.
Tes eaux auront plus d’éclat que le soleil à son midi,
Tes ténèbres seront comme la lumière du matin,
Tu seras plein de confiance, et ton attente ne sera pas vaine ;
Tu regarderas autour de toi, et tu reposeras en sûreté.
Tu te coucheras sans que personne te trouble,
Et plusieurs caresseront ton visage.
Mais les yeux des méchants seront consumés ;
Pour eux point de refuge ;
La mort, voilà leur espérance
5.
Job 3 :3 ; 6 :2, 8-10 ; 7 :11, 15, 16
6.
Job 11 :15-20