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Péché et repentir de David
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Joab n’hésite pas à obéir à l’ordre du roi, et Urie tombe sous l’épée
des Ammonites.
Jusqu’ici, la carrière de David a été d’une intégrité que peu de
monarques ont égalée. “Il gouvernait tout son peuple avec justice et
avec équité
, et avait gagné sa confiance et sa fidélité. En s’écartant
du droit sentier, il devenait un suppôt de Satan d’autant plus dange-
reux que son autorité lui permettait de donner des ordres criminels.
Au lieu d’obéir à Dieu, Joab, pour plaire au roi, ajoute à ses
crimes l’ordre de faire tuer un innocent. “Il n’y a pas d’autorité
qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été instituées par
Dieu
” La puissance dont David avait été investi, il ne lui était
permis de l’exercer que conformément à la loi divine. Obéir au roi
contrairement à la loi de Dieu était donc un péché. Le principe qui
doit sans cesse nous guider est ainsi posé par l’apôtre : “Soyez mes
imitateurs comme je le suis moi-même du Christ
Joab annonce à David l’exécution de son ordre en termes habiles
qui couvraient la responsabilité du général en chef et celle du roi. Il
lui envoie un messager “pour lui faire connaître tous les détails du
combat. Et il lui donne cet ordre : Quand tu auras achevé de raconter
au roi tout ce qui s’est passé dans le combat, si le roi se met en
colère,... alors tu ajouteras : Ton serviteur Urie, le Héthien, est mort
aussi. Ainsi le messager partit ; et, quand il fut arrivé, il fit savoir à
David tout ce dont Joab l’avait chargé.” David répondit au messager
de Joab : “Ne sois pas trop en peine à ce sujet : l’épée dévore tantôt
l’un, tantôt l’autre. Redouble de vigueur pour attaquer la ville, et
détruis-la.”
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Bath-Séba porta le deuil de son mari durant le nombre de jours
prescrits par l’usage. “Quand le deuil fut passé, David l’envoya
chercher et la recueillit dans sa maison ; elle devint sa femme.”
L’homme dont la conscience délicate et le sentiment d’honneur ne
lui avaient pas permis de porter la main sur l’oint de l’Éternel, alors
que celui-ci en voulait à sa vie, était tombé si bas qu’il avait outragé
et fait périr un de ses plus vaillants officiers. Il espérait ainsi pouvoir
jouir à son aise de son péché. Quelle chute vertigineuse, et combien
s’était terni l’or pur de son caractère !
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2 Samuel 8 :15
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Romains 13 :1
* .
1 Corinthiens 11 :1