Chapitre 71 — Péché et repentir de David
            
            
              La Bible adresse peu de louanges à ses héros. Elle fait une
            
            
              très petite place aux vertus des meilleurs hommes qui aient vécu.
            
            
              Ce silence, qui n’est pas sans intention, contient un enseignement.
            
            
              Toutes les qualités d’un homme sont un don du ciel. Ses bonnes
            
            
              œuvres étant accomplies par la grâce de Dieu en Jésus-Christ, la
            
            
              gloire en revient au Seigneur. L’homme n’est qu’un instrument entre
            
            
              les mains de Dieu, il est donc périlleux, comme l’histoire biblique
            
            
              nous l’enseigne, de lui adresser des éloges. Celui qui se confie
            
            
              en ses propres forces oublie qu’il ne peut rien faire de lui-même.
            
            
              Il est certain de tomber car il a affaire à des ennemis plus forts
            
            
              que lui. “Ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à
            
            
              combattre, mais contre les dominations, contre les puissances, contre
            
            
              les esprits mauvais qui sont dans les régions célestes
            
            
            
            
              ” Lutter seul
            
            
              et victorieusement contre le péché est impossible. Par conséquent,
            
            
              tout ce qui nous incite à la suffisance nous éloigne de Dieu et ouvre
            
            
              la voie à des défaites.
            
            
              La grande faute de David fut préparée par la flatterie, la subtile
            
            
              séduction du pouvoir et du luxe et par ses relations avec les na-
            
            
              tions environnantes. Selon les mœurs des monarques orientaux, les
            
            
              [696]
            
            
              désordres intolérables des sujets étaient pardonnables chez le roi. Le
            
            
              prince jouissait de licences qui n’étaient pas accordées aux simples
            
            
              mortels. Tout cela avait contribué à atténuer chez David la notion du
            
            
              caractère odieux du péché. Au lieu de s’appuyer constamment, et
            
            
              avec humilité, sur la puissance divine, il se confia en sa sagesse et
            
            
              en sa force. Pour nous faire tomber, Satan n’agit pas d’une manière
            
            
              abrupte et soudaine. Il commence par saper sournoisement nos prin-
            
            
              cipes et nous éloigner de Dieu. Puis il nous attire dans des fautes
            
            
              de minime importance. Enfin, ayant réussi à nous faire imiter les
            
            
              coutumes du monde, il s’applique à éveiller les désirs impurs de
            
            
              notre nature charnelle.
            
            
              * .
            
            
              Ephésiens 6 :12
            
            
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