608
Patriarches et Prophètes
Quand les fondements sont renversés,
Le juste, que fera-t-il ?...
L’Éternel est dans sa demeure sainte ;
L’Éternel a son trône dans les cieux.
Ses yeux observent,
Ses regards sondent les fils des hommes.
L’Éternel sonde le juste ;
Mais il hait le méchant et celui qui se plaît à la violence
Les Ziphiens, dans les régions sauvages où David s’était réfugié,
envoyèrent dire à Saül qu’ils connaissaient la retraite de son gendre
et qu’ils s’offraient à l’y conduire. Averti de leur intention, David
changea de résidence et se retira dans les montagnes qui séparent
Mahon de la mer Morte. De nouveau, on vint dire à Saül : “Voici
que David est dans le désert d’En-Guédi. Saül prit alors trois mille
hommes choisis parmi tous les Israélites, et il se mit en marche pour
chercher David et ses gens jusque sur les rochers des bouquetins.”
David n’avait avec lui que six cents hommes.
Caché dans une caverne avec ses gens, il attendait que Dieu lui
montrât une issue. Tout en gravissant la montagne, Saül entra seul
dans la caverne même où David et sa troupe s’étaient cachés. Ce
que voyant, les gens de David, convaincus que Dieu le lui avait
providentiellement livré, le pressèrent de se faire justice. Mais David
entendit la voix de sa conscience lui dire : “Ne touche pas à l’oint
de l’Éternel.” Ses guerriers insistèrent : “Voici le jour annoncé par
l’Éternel quand il t’a dit : je livrerai ton ennemi entre tes mains.
Traite-le comme bon te semblera. Mais David se leva et coupa sans
bruit le pan du manteau” royal, qu’il se fit, plus tard, le reproche
d’avoir endommagé.
[645]
Saül, sorti de la caverne, continuait sa marche, quand il entendit
une voix lui crier : “O roi, mon seigneur !” Il se retourna pour voir
d’où venait cette voix, et il reconnut le fils d’Isaï, l’homme même
qu’il poursuivait avec acharnement depuis si longtemps ! S’incli-
nant profondément, en sujet respectueux, David lui dit : “Pourquoi
écoutes-tu les propos de ceux qui disent : David cherche à te faire
du mal ? Regarde, tu peux voir de tes yeux que l’Éternel t’avait livré
aujourd’hui entre mes mains, dans la caverne. On parlait de te tuer ;
* .
Psaumes 11 :1-5