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Caïn et Abel
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les mérites de Jésus-Christ peuvent nous procurer le pardon de nos
péchés. Ceux qui, ne sentant aucun besoin de l’Agneau de Dieu,
comptent pouvoir s’intégrer dans la faveur du Tout-Puissant par
leurs bonnes œuvres, commettent la même erreur que Caïn. Aussi
longtemps qu’ils n’acceptent pas le sang purificateur, ils restent sous
la condamnation.
Les adorateurs qui se rangent du côté de Caïn constituent la majo-
rité des hommes. Presque toutes les fausses religions ont pour base le
principe selon lequel on peut faire son salut par ses propres moyens.
Quelques-uns aujourd’hui prétendent que l’humanité n’a nul besoin
de rédemption, mais seulement d’une amélioration ; qu’elle est sus-
ceptible de s’épurer, de s’élever, de se régénérer elle-même. On en
voit le résultat dans l’histoire de Caïn. Non, elle n’est pas capable de
se régénérer elle-même. Sa tendance naturelle n’est pas de monter
vers le bien, mais de descendre vers le mal. Jésus est notre unique
espérance. “Il n’y a, sous le ciel, aucun autre nom qui ait été donné
aux hommes, par lequel nous devions être sauvés.” “Car il n’y a de
salut en aucun autre
La vraie foi, celle qui s’appuie entièrement sur le Sauveur, se
traduit par la soumission à toutes les exigences divines. Depuis
Adam jusqu’à nos jours, une grande controverse se poursuit sur la
question de l’obéissance à la loi de Dieu. Dans tous les siècles, on a
vu des hommes se réclamer de la faveur divine tout en se permettant
de fermer les yeux sur l’un ou l’autre de ses préceptes. C’est “par
les œuvres”, déclare l’Écriture, que la foi est “rendue parfaite” ; sans
les œuvres, sans l’obéissance, “la foi est morte
. Celui qui prétend
connaître Dieu, “et qui ne garde pas ses commandements, est un
menteur, et la vérité n’est point en lui
.
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Quand Caïn vit que son offrande était rejetée, il se courrouça
contre Dieu et contre Abel : contre Dieu, parce qu’il n’acceptait
pas ce qu’il avait substitué à l’offrande réglementaire, et contre
Abel, parce qu’il préférait obéir à Dieu, plutôt que de le suivre
dans sa désobéissance. Dieu n’abandonna cependant pas Caïn à lui-
même, et condescendit à raisonner avec cet homme qui se montrait
si peu raisonnable. “L’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et
* .
Acts 4 :12
* .
Jacques 2 :22, 17
* .
1 Jean 2 :4