Chapitre 54 — Samson
            
            
              Enveloppés de tous côtés par le spectacle de l’apostasie, les
            
            
              fidèles adorateurs du Très-Haut ne cessaient de lui demander de venir
            
            
              à leur secours. Mais leurs prières semblaient rester sans réponse, et le
            
            
              joug de l’oppresseur s’appesantir d’année en année plus lourdement
            
            
              sur le pays. Dans sa providence, Dieu leur préparait un libérateur.
            
            
              Dès les débuts de la domination philistine, était né un enfant que
            
            
              Dieu destinait à humilier la superbe de ces puissants ennemis de son
            
            
              peuple.
            
            
              Sur les confins de la contrée montagneuse qui bornait la plaine
            
            
              habitée par les Philistins, dans la petite ville de Tsoréa, habitait
            
            
              Manoah, un des rares Israélites qui fussent restés fidèles au Dieu
            
            
              du ciel. Sa femme, qui était stérile, reçut la visite d’un ange lui
            
            
              annonçant la naissance d’un fils qui délivrerait son peuple. Il lui
            
            
              donna en même temps les directives à suivre pour l’événement
            
            
              attendu : “Prends bien garde dès maintenant, lui dit-il, de ne boire
            
            
              ni vin ni boisson, et de ne manger rien d’impur
            
            
            
            
              ” Le même régime
            
            
              devait être celui de l’enfant dès sa naissance, et ses cheveux ne
            
            
              devaient jamais être coupés, car il serait consacré à Dieu comme
            
            
              naziréen
            
            
            
            
              [548]
            
            
              La femme décrivit l’ange à son mari et lui communiqua son
            
            
              message. Craignant de commettre quelque erreur dans la manière de
            
            
              s’acquitter de la tâche qui leur serait confiée, Manoah adressa à Dieu
            
            
              cette prière : “Ah ! Seigneur, je te prie, que l’homme de Dieu que tu
            
            
              as envoyé vienne encore auprès de nous et qu’il nous enseigne ce
            
            
              que nous devons faire pour l’enfant qui doit naître.”
            
            
              L’ange reparut, et à la question de Manoah : “Quelle règle de
            
            
              conduite devra suivre l’enfant, et que fera-t-il ?” il lui répéta les
            
            
              instructions données : “La femme s’abstiendra de tout ce que je lui
            
            
              ai dit. Elle ne mangera rien du produit de la vigne, elle ne boira ni
            
            
              * .
            
            
              Juges 13 :4, 7, 14
            
            
              , traduction littérale. — Le mot naziréen signifie le consacré
            
            
              * .
            
            
              Juges 13 :4, 7, 14
            
            
              , traduction littérale. — Le mot naziréen signifie le consacré
            
            
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