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Patriarches et Prophètes
ville de refuge que s’il n’était pas coupable de meurtre intentionnel.
Coupable, il fallait le livrer au vengeur du sang. Celui qui avait droit
à la protection n’en jouissait qu’à condition de demeurer dans la
ville de refuge. S’il s’aventurait en dehors des limites fixées et que le
vengeur du sang le trouvât, il devait payer de sa vie cette infraction
à l’ordre du Seigneur. Enfin, à la mort du grand prêtre, tous ceux qui
avaient demandé la sécurité d’une ville de refuge pouvaient retourner
chez eux.
Dans une inculpation de meurtre, il ne fallait pas condamner
un accusé sur le témoignage d’un seul témoin, alors même que les
preuves circonstancielles étaient contre lui. Le statut divin disait :
“On fera périr le meurtrier sur la déposition de témoins ; mais un seul
témoin ne suffira pas pour faire condamner à mort un autre homme
C’était le Fils de Dieu qui avait transmis ces dispositions à Israël par
Moïse. Quand il fut personnellement sur la terre et qu’il instruisit ses
disciples sur la manière d’agir envers les accusés, il leur réitéra cette
recommandation. Les opinions et manières de voir d’un seul homme
ne suffisent pas pour trancher une matière controversée. Dans tous
les cas de ce genre, deux ou trois personnes doivent partager en
commun la responsabilité de la décision, “afin que toute l’affaire
soit décidée sur la parole de deux ou trois témoins
.
Quand un homme inculpé de meurtre était reconnu coupable,
aucune expiation ni rançon ne pouvait le racheter. Le principe était
formel : “Celui qui répandra le sang de l’homme, le sang du meur-
trier sera aussi répandu.” “Vous n’accepterez point de rançon pour la
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vie d’un meurtrier qui est coupable et digne de mort ; car il doit mou-
rir.” “Tu l’arracheras même de mon autel, afin de le faire mourir.”
“Le sang qui aura été répandu ne pourra être expié, pour ce pays, que
par le sang de celui qui l’aura fait couler
” La sécurité et l’honneur
de la nation exigeaient que le meurtre fût sévèrement puni. La vie
humaine, que Dieu seul peut donner, devait être considérée comme
sacrée.
Les villes de refuge instituées pour l’ancien peuple de Dieu
étaient un symbole du refuge qui nous est offert en Jésus-Christ.
Par l’effusion de son propre sang, le Sauveur qui avait donné à
* .
Nombres 35 :30
* .
Matthieu 18 :16
* .
Genèse 9 :6
;
Nombres 35 :31, 33
;
Exode 21 :14