Le sanctuaire et son rituel
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parmi eux au milieu de leurs souillures
” Les instructions données
[328]
à Moïse disaient : “Lorsqu’il aura achevé de faire l’expiation pour
le sanctuaire,... Aaron fera approcher le bouc vivant. Il posera ses
deux mains sur la tête du bouc vivant, et confessera sur lui toutes
les iniquités des enfants d’Israël et toutes leurs transgressions, quels
que soient leurs péchés ; il les mettra sur la tête du bouc, et l’enverra
au désert par un homme préposé à cet office. Le bouc ainsi chargé
de toutes leurs iniquités les emportera dans une terre déserte ; et
l’homme lâchera le bouc dans le désert
”
Tout travail était mis de côté. La congrégation d’Israël passait
cette journée entière à s’humilier devant Dieu par un sérieux examen
de conscience, par le jeûne et la prière. Ce n’était que lorsque le
bouc avait été conduit au désert que le peuple se considérait comme
délivré de ses péchés.
Cette cérémonie annuelle enseignait au peuple des vérités impor-
tantes relatives à l’expiation des péchés. Par leurs offrandes faites
dans le cours de l’année, les pénitents indiquaient qu’ils acceptaient
le substitut qui devait un jour prendre leur place. Mais le sang des
victimes n’achevait pas l’expiation des péchés. Il servait simplement
de véhicule pour transférer ces péchés au sanctuaire. En offrant
un sacrifice sanglant, le pécheur reconnaissait l’autorité de la loi,
confessait sa culpabilité et exprimait sa foi en celui qui devait venir
“ôter le péché du monde”. Mais il n’était pas entièrement dégagé de
la condamnation de la loi.
Au jour des expiations, le grand prêtre, après avoir immolé une
victime pour l’assemblée, en portait le sang dans le lieu très saint
et en faisait aspersion sur le propitiatoire, au-dessus des tables de
la loi. La loi qui exigeait la vie du pécheur était ainsi satisfaite,
et le prêtre, en tant que médiateur, se chargeait de tous les péchés
d’Israël. En quittant le sanctuaire, il plaçait ses mains sur la tête du
bouc émissaire, “confessait sur lui toutes les iniquités des enfants
d’Israël” et les transférait “sur la tête du bouc”. Celui-ci, “chargé de
toutes leurs iniquités, les emportait dans une terre déserte”. C’est
alors que le peuple se considérait comme définitivement libéré de
* .
Lévitique 16 :16
* .
Lévitique 16 :20-22