Page 31 - Patriarches et Proph

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La création
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grâces à l’adresse du Père et du Fils, nos premiers parents unissaient
leur voix.
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Adam et Ève n’étaient pas seulement les heureux enfants de
leur Père céleste ; ils étaient ses élèves, et jouissaient des leçons
de sa sagesse infinie. Bien qu’honorés de la visite des anges, ils
conversaient avec le Créateur qu’ils contemplaient sans voile. L’arbre
de vie leur donnait une santé florissante. Leur intelligence n’était que
peu inférieure à celle des anges. Les mystères de l’univers visible,
“œuvre admirable de celui dont la science est parfaite
, étaient
pour eux une source inépuisable d’instruction et de délices. Les lois
et les opérations de la nature qui, depuis six mille ans, sont pour
l’homme un objet d’étude, leur étaient dévoilées par l’Architecte
et Conservateur de toutes choses. Ils parlaient avec les fleurs, les
feuilles et les arbres, et comprenaient les secrets de leur existence.
Depuis le puissant léviathan se jouant dans les eaux jusqu’au ciron
imperceptible flottant dans un rayon de soleil, toutes les créatures
vivantes leur étaient familières. A chacune, Adam avait donné un
nom. Il connaissait sa nature et ses habitudes.
Les gloires du firmament, les mondes innombrables et leurs ré-
volutions, “le balancement des nuages
, les mystères de la lumière
et du son, du jour et de la nuit, tels étaient les sujets d’étude de nos
premiers parents. Sur chaque feuille de la forêt, sur chaque pierre
de la montagne, sur chaque étoile scintillante, partout : sur la terre,
dans les airs et dans les cieux, ils voyaient inscrit le nom de Dieu.
L’ordre et l’harmonie de la création leur révélaient une puissance et
une sagesse infinies. A chaque pas, ils découvraient quelque mer-
veille qui leur inspirait un amour plus profond, et leur arrachait de
nouvelles actions de grâces.
Dans la pensée du Créateur, si Adam et Ève demeuraient fidèles
à la loi divine, leurs facultés d’apprendre, de jouir et d’aimer ne
devaient cesser de grandir. De nouveaux trésors de connaissances, de
nouvelles sources de bonheur, des perceptions toujours plus claires
de l’indéfectible et incommensurable amour de Dieu, devaient être
leur doux partage.
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* .
Job 37 :16
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Job 37 :16