Page 301 - Patriarches et Proph

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Satan et la loi de Dieu
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périront au jour du châtiment. Il n’en est pas ainsi de celui qui est
l’héritage de Jacob ; car c’est lui qui a créé toute chose
Le jour du repos, mémorial de l’œuvre créatrice, nous rappelle
que Dieu est le Créateur des cieux et de la terre. Témoin constant de
son existence, il nous montre sa grandeur, sa richesse et son amour.
Par conséquent, si le jour du repos avait toujours été sanctifié, il n’y
aurait jamais eu sur la terre d’idolâtres ni d’athées.
L’institution du jour de repos, qui date du jardin d’Éden, est donc
aussi ancienne que le monde. Ce jour a été dès lors observé par tous
les patriarches. Durant la servitude d’Égypte, contraints par leurs
chefs de corvée de violer le sabbat, les Israélites avaient presque
complètement perdu la notion de sa sainteté. Lorsque la loi fut
proclamée au Sinaï, les premiers mots du quatrième commandement
furent : “
Souviens-toi
du jour du repos pour le sanctifier”, ce qui
prouve que le sabbat avait été institué antérieurement, c’est-à-dire,
comme le dit ce même commandement, lors de la création. C’est
pour extirper l’idée de Dieu de l’esprit des hommes que Satan s’est
efforcé de renverser ce grand mémorial, bien convaincu que s’il peut
les amener à oublier leur Créateur, nul ne s’efforcera plus de résister
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à la puissance du mal, et que lui, Satan, restera le maître incontesté.
L’inimitié de Satan pour la loi de Dieu l’a entraîné à combattre
tous les préceptes du Décalogue. Le principe de l’amour filial et de
l’obéissance aux parents se rattache intimement à celui de l’amour
et de l’obéissance envers Dieu, le Père de tous les êtres. Le mépris
pour l’autorité paternelle engendre bientôt le mépris pour l’autorité
divine. De là les efforts de l’ange tombé pour affaiblir l’obligation du
cinquième commandement. Parmi les païens, le respect des parents
n’a jamais été en vogue. Chez bien des peuples, on abandonnait les
parents âgés ou on les mettait à mort dès qu’ils ne pouvaient plus
se suffire à eux-mêmes. La mère de famille était traitée avec peu
de respect, et, à la mort de son mari, on la plaçait sous l’autorité
du fils aîné. Moïse avait ordonné l’obéissance filiale ; mais lors-
qu’ils s’éloignaient de Dieu, les Israélites négligeaient le cinquième
commandement comme les autres.
* .
Jérémie 10 :10-12, 14-16