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Patriarches et Prophètes
pères et les mères les entouraient de leurs bras. Mais pas un seul
foyer israélite ne fut touché par le messager de la mort. Voyant le
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sanglant symbole de la protection d’un Dieu-Sauveur placé à la porte
d’entrée, l’Exterminateur passa outre.
Au milieu de la nuit, “une grande clameur retentit en Égypte ;
car il n’y avait point de maison où il n’y eût un mort... Tous les
premiers-nés, depuis le premier-né du Pharaon, celui qui devait
s’asseoir sur son trône, jusqu’au premier-né des captifs retenus en
prison, et jusqu’au premier-né des animaux
avaient été frappés à
mort. Dans chaque foyer l’aîné, l’orgueil des parents, avait passé de
vie à trépas. A l’ouïe de cette catastrophe, pâles, atterrés, les genoux
tremblants, le Pharaon et ses courtisans se relevèrent de leur couche.
Le roi se souvint de cette parole qu’il avait prononcée : “Qui est
l’Éternel, pour que j’obéisse à sa voix, en laissant partir Israël ? Je
ne connais pas l’Éternel et je ne laisserai point partir Israël.”
Humilié jusqu’en terre dans son orgueil impie, il convoqua
en pleine nuit Moïse et Aaron, et leur dit : “Levez-vous ! Sortez
du milieu de mon peuple, vous et les enfants d’Israël. Allez ser-
vir l’Éternel, comme vous l’avez dit ! Prenez aussi vos brebis et
vos bœufs, comme vous l’avez demandé ; allez, et bénissez-moi !”
Les conseillers royaux, aussi bien que les Égyptiens, “pressaient le
peuple pour le faire sortir au plus tôt du pays ; car ils disaient : Nous
allons tous périr !”
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Exode 12 :29-33