Cet homme accueille des gens de mauvaise vie
            
            
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              davantage. Plus ils étaient éloignés de lui, plus il désirait les ramener
            
            
              à la bergerie, et plus grand était le sacrifice auquel il consentait en
            
            
              leur faveur.
            
            
              Les docteurs de la loi auraient pu apprendre tout cela dans les
            
            
              rouleaux sacrés dont ils se glorifiaient d’être les gardiens et les in-
            
            
              terprètes. David, qui avait commis une grande faute, n’avait-il pas
            
            
              écrit lui-même : “Je suis errant comme une brebis perdue : cherche
            
            
              ton serviteur
            
            
            
            
               ? Michée n’avait-il pas révélé l’amour de Dieu pour
            
            
              le pécheur quand il écrivait : “Quel Dieu est semblable à toi, qui
            
            
              pardonnes l’iniquité, qui oublies les péchés du reste de ton héri-
            
            
              tage ? Il ne garde pas sa colère à toujours, car il prend plaisir à la
            
            
              miséricorde
            
            
            
            
               ?
            
            
              La brebis perdue
            
            
              Le Christ ne rappelle pas maintenant à ses auditeurs les paroles
            
            
              de l’Ecriture, mais il a recours au témoignage de leur expérience. Les
            
            
              grands plateaux qui s’étendaient à l’est du Jourdain fournissaient
            
            
              de riches pâturages pour les troupeaux, et de nombreuses brebis
            
            
              égarées avaient erré dans leurs gorges et sur leurs collines boisées.
            
            
              Grâce à la sollicitude des bergers, elles avaient été retrouvées et
            
            
              ramenées à la bergerie. Parmi les auditeurs de Jésus, il y avait non
            
            
              seulement des bergers mais aussi des hommes qui avaient investi de
            
            
              [157]
            
            
              l’argent dans des troupeaux, de sorte que tous pouvaient comprendre
            
            
              sa comparaison : “Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et
            
            
              qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans
            
            
              le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la
            
            
              trouve
            
            
            
              ?”
            
            
              Ces âmes que vous méprisez, déclare Jésus, sont la propriété de
            
            
              Dieu. Elles lui appartiennent par droit de création et de rédemption,
            
            
              et elles ont une grande valeur à ses yeux. De même que le berger
            
            
              aime ses brebis et ne prend aucun repos tant qu’il lui en manque une,
            
            
              de même aussi, à un degré infiniment supérieur, le Seigneur aime
            
            
              toute âme réprouvée. On peut méconnaître son amour, s’éloigner de
            
            
              lui et choisir un autre maître, cependant on n’en reste pas moins la
            
            
              2.
            
            
              Psaumes 119 :176
            
            
              3.
            
            
              Michée 7 :18
            
            
              4.
            
            
              Luc 15 :4