Page 36 - Premiers Ecrits (1970)

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Premiers Ecrits
autour de moi. J’eus alors deux songes qui me donnèrent une faible
lueur d’espoir
Je m’en ouvris à ma chère mère, qui m’assura que
je n’étais pas perdue, et me conseilla d’aller voir frère Stockman.
Celui-ci donnait à ce moment-là une série de réunions pour les
adventistes de Portland. Il m’inspirait une grande confiance, car
c’était un dévoué serviteur de Dieu. Ses paroles me firent beaucoup
de bien et me rendirent l’espoir. Je revins à la maison et je priai le
Seigneur, lui promettant de faire et d’endurer tout ce qu’il exigerait
de moi, pourvu que le sourire de Jésus réjouisse mon cœur. Le même
devoir me fut rappelé.
Le soir de ce même jour, il y avait une réunion de prière, à la-
quelle j’assistai, et lorsque les personnes présentes s’agenouillèrent,
je le fis aussi, mais toute tremblante. Après que quelques-uns eurent
prié, j’élevai la voix pour la prière avant de m’en être rendu compte.
Les promesses de Dieu me paraissaient être autant de perles pré-
cieuses qu’il suffisait de demander pour les recevoir. Pendant ma
prière, je fus déchargée du lourd fardeau que j’avais porté si long-
temps, et la bénédiction divine descendit sur moi comme une rosée
rafraîchissante. Je louai le Seigneur pour ce que je ressentais, mais il
me fallait davantage. Je désirais recevoir toute la plénitude de Dieu.
L’amour ineffable de Jésus inondait mon âme. Vague après vague
de la grâce d’en haut déferlait sur moi, et mon corps se raidit. Tout
me paraissait éclipsé par Jésus et sa gloire, et je perdis conscience
de ce qui se passait autour de moi.
Je restai dans cet état pendant longtemps, et lorsque je revins à
moi, tout me parut changé. Tout me semblait glorieux et nouveau,
comme si chaque chose louait Dieu. J’étais alors disposée à confes-
ser Jésus partout. Pendant six mois pas un nuage ne vint obscurcir
mon esprit. Mon âme s’abreuvait journellement aux sources du salut.
Je pensai que ceux qui aimaient Jésus aimeraient aussi sa venue.
[13]
J’assistai par conséquent à une réunion méthodiste et je racontai
aux membres présents ce que Jésus avait fait pour moi, et combien
j’étais heureuse à la pensée que le Seigneur reviendrait bientôt. Mais
le directeur du groupe m’interrompit en me disant : “Par le métho-
disme.” Il m’était impossible de donner gloire au méthodisme, alors
1.
Les songes dont il est parlé ici se trouvent aux pages 78-81.