Page 28 - Premiers Ecrits (1970)

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Mme White parle alors de la manière dont les deux groupes se
conduisirent :
“L’échéance de 1844 fut suivie d’une période de crise. Quelques-
uns perdirent confiance dans leur ancienne computation des périodes
prophétiques et attribuèrent à des influences humaines ou sataniques
la puissance qui avait accompagné le Mouvement adventiste. Ceux
qui persistèrent dans leur foi trouvèrent un immense soulagement en
recevant la lumière touchant le sanctuaire céleste. Conservant l’assu-
rance que le Seigneur les avait dirigés, ils attendirent les directions
divines et découvrirent que leur Souverain Sacrificateur était entré
dans une nouvelle phase de son ministère ; en l’y suivant par la foi,
ils comprirent également la mission finale de l’Eglise. Eclairés sur
le premier et le second message, ils furent ainsi préparés à recevoir
et à communiquer au monde le message du troisième ange renfermé
[XXVIII]
au quatorzième chapitre de l’Apocalypse.”
La tragédie des siècles,
475
.
On trouvera dans les (
Premier écrits, 42-45
), certaines références
à la “porte ouverte” et à la “porte fermée”. On ne peut bien com-
prendre cette question qu’en se reportant à l’expérience des premiers
croyants.
Peu de temps après le désappointement, on comprit que tandis
que d’aucuns, en rejetant définitivement la lumière, s’étaient fermé
la porte du salut, il y en avait beaucoup d’autres qui n’avaient pas
entendu proclamer le message, et par conséquent ne l’avaient pas
rejeté ; ils pouvaient donc être les bénéficiaires de l’œuvre expiatoire
du Christ. A partir de l’année 1850, ces points furent clairement
établis. C’est alors aussi que la proclamation des messages des trois
anges commença à faire son chemin. Les préjugés disparaissaient.
Ellen White, parlant de ce qui se produisit après le désappointement,
écrivit :
“C’était alors presque impossible d’avoir accès auprès des
croyants. Le désappointement de 1844 avait jeté le trouble dans
les esprits d’un grand nombre, et ils ne voulaient plus rien entendre.”
The Review and Herald, 20 novembre 1883
.
Messenger to the Rem-
nant, 51
.
Mais en 1851, le pasteur White pouvait écrire : “La porte est
maintenant ouverte presque partout pour présenter la vérité, et beau-
coup de gens sont prêts à lire les imprimés qui auparavant ne les