Page 260 - Premiers Ecrits (1970)

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Premiers Ecrits
les fidèles continuèrent à le proclamer avec énergie. Je vis ensuite
que beaucoup de personnes embrassaient le message du troisième
ange, et unissaient leurs voix à celles des croyants qui avaient été
les premiers à donner l’avertissement, et ils honoraient le Seigneur
en se reposant le jour qu’il avait sanctifié.
Un grand nombre de ceux qui acceptèrent le message du troi-
sième ange n’avaient pas connu les deux premiers. Satan le savait
bien ; son œil malin veillait sur eux pour les terrasser ; mais le troi-
sième ange dirigea leurs regards vers le lieu très saint du sanctuaire
céleste, et ceux qui avaient connu les deux premiers messages leur
indiquèrent comment arriver à ce sanctuaire. Un grand nombre de
personnes reconnurent l’enchaînement parfait de la vérité dans les
messages des trois anges ; elles les reçurent avec joie dans leur ordre,
et suivirent Jésus par la foi dans le sanctuaire céleste. Ces messages
me furent présentés comme une ancre pour les enfants de Dieu. Ceux
qui les comprennent et les acceptent ne seront pas entraînés par les
tromperies de Satan.
Après le grand désappointement de 1844, Satan et ses anges s’oc-
cupèrent activement à tendre des pièges aux croyants pour ébranler
leur foi. Il agit sur l’esprit de certaines personnes qui avaient connu
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les messages et qui avaient eu une apparence d’humilité. Quelques-
uns cherchèrent à prouver que l’accomplissement du premier et
du second message était encore dans le futur, alors que d’autres
croyaient qu’il était bien loin dans le passé. Ceux-ci réussirent à
influencer les esprits inexpérimentés et à ébranler leur foi. D’aucuns
sondèrent leur Bible avec l’intention de se créer une foi personnelle,
indépendante de l’Eglise. Satan se réjouissait follement de tout cela.
Il savait qu’au moyen de divers vents de doctrine il pouvait mieux
réussir à induire en erreur ceux qui se détachaient de leurs ancres.
Plusieurs de ceux qui avaient été à la tête de la proclamation du pre-
mier et du second message s’en détournèrent. Il y eut ainsi division
et confusion parmi les croyants.
Mon attention fut alors portée sur William Miller. Il avait l’air
perplexe et semblait accablé par l’anxiété et la détresse en songeant à
son peuple. Ceux qui avaient connu l’unité et l’amour les uns pour les
autres en 1844 se refroidissaient, se combattaient et sombraient dans
la torpeur et l’indifférence. En considérant ces choses, la douleur
minait les forces de William Miller. Je vis des hommes influents