Le Message du Troisieme Ange
257
le surveiller, de crainte qu’il ne reçût le message du troisième ange
et les commandements de Dieu. Et lorsqu’il était enclin à accepter
la lumière du ciel, ces hommes imaginaient quelque plan pour l’en
dissuader. Une influence humaine fut exercée pour le maintenir dans
les ténèbres et conserver son influence parmi ceux qui s’opposaient à
la vérité. William Miller finit par élever la voix contre la lumière d’en
haut. Il commit une erreur en ne recevant pas le message qui aurait
expliqué amplement son désappointement, jeté une lumière glorieuse
sur le passé, ranimé ses forces abattues, illuminé son espérance et
l’aurait porté à glorifier Dieu. Il écouta la sagesse humaine plutôt
que la sagesse divine. Mais, épuisé par l’âge et par ses labeurs
incessants dans la cause de son Maître, il fut moins coupable que
ceux qui l’empêchèrent d’accepter la vérité. Ce sont eux les vrais
[258]
responsables. Ce péché repose sur eux.
Si William Miller avait vu la lumière du troisième message, bien
des choses qui lui paraissaient mystérieuses et obscures lui auraient
été expliquées. Mais ses frères manifestèrent un amour et un intérêt
si profonds à son égard qu’il n’eut pas le courage de les abandonner.
Son cœur penchait vers la vérité, puis il regardait à ses frères qui
s’y opposaient. Pouvait-il se séparer d’eux qui, côte à côte avec lui,
avaient proclamé la seconde venue de Jésus ? Il se persuada que ses
amis ne sauraient l’égarer.
Dieu permit qu’il tombât sous le pouvoir de Satan, le dominateur
de la mort. Il le cacha dans le tombeau, loin de ceux qui cherchaient
constamment à l’éloigner de la vérité. Moïse commit une erreur au
moment où il allait entrer dans la terre promise. Je vis que, de même,
William Miller erra au moment où il allait pénétrer dans la Canaan
céleste, en laissant son influence agir contre la vérité. D’autres l’y
entraînèrent ; ce sont eux qui en rendront compte. Mais les anges
veillent sur les précieux restes de ce serviteur de Dieu. Il ressuscitera
au son de la dernière trompette.
* * * * *