Page 239 - Premiers Ecrits (1970)

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Le Message du Premier Ange
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cela ; les vêtements de ces bergers non consacrés étaient couverts du
sang des pécheurs.
Les ministres qui refusèrent d’accepter ce message salutaire
empêchèrent les autres de le recevoir. Le sang de leurs semblables
était sur eux. Ils s’unirent au peuple pour persécuter William Miller
et ses associés. De faux bruits circulèrent dans le but de nuire à son
influence. Maintes fois, alors qu’il présentait avec force le conseil de
Dieu et expliquait à ses auditeurs des vérités tranchantes, il soulevait
la rage de quelques-uns, qui l’attendaient à la sortie pour lui faire
un mauvais coup. Mais des anges de Dieu le protégeaient, et le
conduisaient en lieu sûr ; car son œuvre n’était pas encore achevée.
Les plus pieux accueillaient le message avec joie, et reconnais-
saient qu’il venait de Dieu et qu’il était proclamé au temps voulu.
Les anges suivaient avec le plus profond intérêt le résultat de la
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prédication du message céleste. Lorsque les églises le rejetèrent, ils
allèrent tristement vers Jésus pour le consulter. Le Sauveur détourna
sa face des églises, et ordonna à ses anges de veiller soigneusement
sur les âmes précieuses qui n’avaient pas rejeté le message, car une
autre lumière allait luire pour elles.
J’ai vu que si ceux qui se disaient chrétiens avaient aimé l’appa-
rition du Sauveur, s’ils avaient placé sur lui leurs affections et eu le
sentiment que nul ici-bas ne pouvait lui être comparé, ils auraient
accueilli avec joie la première proclamation de sa venue. Mais le
mécontentement qu’ils manifestèrent en entendant parler de cette
venue, prouvait péremptoirement qu’ils ne l’aimaient pas. Satan et
ses anges triomphaient ; ils jetèrent à la face du Christ et de ses saints
anges que ceux qui se disaient chrétiens avaient si peu d’amour pour
leur Sauveur qu’ils ne désiraient nullement son second avènement.
J’ai vu les enfants de Dieu attendre avec joie la venue du Sei-
gneur et se préparer à cet événement. Dieu voulut les éprouver. Sa
main couvrit une erreur commise au moment de calculer les périodes
prophétiques. Ceux qui attendaient leur Seigneur ne virent pas cette
erreur. Elle ne fut pas remarquée non plus par les plus savants de
ceux qui s’opposaient à la fixation de la date. Dieu voulait que son
peuple fît face à une déception ; le temps passa, et le Seigneur ne
vint pas. Alors ceux qui avaient attendu l’avènement avec tant de
joie furent attristés et abattus. Ceux qui n’avaient pas aimé cette
apparition du Sauveur, qui avaient accepté le message par crainte,