Les disciples du Christ
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fut de menacer les apôtres, de leur défendre de parler au nom de
Jésus, sous peine de mort. Mais Pierre déclara hardiment qu’ils ne
pouvaient pas se taire au sujet de ce qu’ils avaient vu et entendu.
Grâce à la puissance de Jésus, les disciples continuèrent à guérir
les malades qu’on leur amenait. Des centaines s’enrôlaient chaque
jour sous la bannière d’un Sauveur crucifié, ressuscité et monté au
ciel. Les prêtres et les anciens, et ceux qui étaient particulièrement
engagés avec eux, furent alarmés. Ils mirent de nouveau les apôtres
en prison, dans l’espoir de calmer l’agitation. Satan et ses anges
exultaient ; mais les anges de Dieu ouvrirent la prison, et contraire-
ment à l’ordre du grand prêtre et des anciens, ils dirent aux apôtres :
“Allez, tenez-vous dans le temple, et annoncez au peuple toutes les
paroles de cette vie.”
Le conseil s’assembla, et ils envoyèrent chercher les prisonniers.
Les huissiers ouvrirent les portes de la prison ; mais ceux qu’ils cher-
chaient n’étaient pas là. Ils revinrent vers les prêtres et les anciens, et
dirent : “Nous avons trouvé la prison soigneusement fermée, et les
gardes qui étaient devant les portes ; mais, après avoir ouvert, nous
n’avons trouvé personne dedans.” “Quelqu’un vint leur dire : Voici,
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les hommes que vous avez mis en prison sont dans le temple, et ils
enseignent le peuple. Alors le commandant partit avec les huissiers,
et les conduisit sans violence, car ils avaient peur d’être lapidés par
le peuple. Après qu’ils les eurent amenés en présence du sanhédrin,
le souverain sacrificateur les interrogea en ces termes : Ne vous
avonsnous pas défendu expressément d’enseigner en ce nom-là ? Et
voici, vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et vous
voulez faire retomber sur nous le sang de cet homme !”
Ces principaux Juifs étaient des hypocrites ; ils aimaient la
louange des hommes plus que Dieu. Leurs cœurs s’étaient endurcis
au point que les œuvres les plus merveilleuses opérées par les apôtres
ne faisaient que les rendre furieux. Ils savaient que si les disciples
prêchaient Jésus, sa crucifixion, sa résurrection et son ascension, on
les accuserait d’être ses meurtriers. Ils n’étaient plus aussi désireux
que le sang de Jésus fût sur eux comme lorsqu’ils criaient : “Que
son sang retombe sur nous et sur nos enfants !”
Les apôtres déclaraient hardiment qu’ils devaient obéir à Dieu
plutôt qu’aux hommes. L’apôtre Pierre dit : “Le Dieu de nos pères a
ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois. Dieu l’a